13 Nov [PHOTOS] The Heavy @ Trabendo, Paris
Le son métissé fort et profond
The Heavy en live c’est l’histoire d’un strip-tease qui fait endosser à la salle une ambiance explosive! Le public chauffé à blanc par The Computers est prêt à exploser à la moindre détonation En chiens de garde, les spectateurs à l’affût s’attisent au moindre geste derrière les rideaux même quand Kelvin Swaby vient faire le roadie et amener à boire à son groupe. Et quel groupe… les 3 choristes, le trio de cuivres, le batteur qui s’était déjà échauffé sur scène, le cofondateur Dan Taylor à la barbe fournie et le bassiste à la moustache effarouchée sont déjà impressionnants par leur stature et entendent bien l’être par leur musique. Mais encore faut-il un maestro et le leur a la classe british mais aussi le sens du rythme anglo-saxon. Dans son costume blanc et noir, Kelvin Swaby n’a pas l’air timide en empoignant son micro vintage. Mais dès les premières notes de « Short Change Hero », la métamorphose se fait sur scène, la cravate se dénoue, la veste tombe et c’est en marcel d’un blanc encore immaculé que le chanteur mène son combat. Une bataille musicale gagnée d’avance, vue la réaction du public.
Se trémoussant en rythme, fermant parfois les yeux pour mieux rentrer dans les mélodies énergiques mais mélancoliques, les fans du genre sont tout de suite connectés à la bande de Bath à l’univers très métissé. Car si à y regarder, le groupe a tout d’un jazz band à l’oreille, ça punche beaucoup plus que du swing classique. Peut-être grâce aux deux grattes mais pas que. Le chanteur à la gestuelle de rappeur contraste avec les gratteux hipsters à ses côtés. C’est sans doute ça le métissage musical. Mélangeant titres inédits avec tubes, le groupe n’hésite pas une seconde à ajouter le public à son chœur de trois. Entre et « How You Like Me Now ? », l’auditoire sait hurler la bonne syllabe au bon moment comme hypnotisé par le métronome du chanteur. Jumpant sur sa jambe droite puis gauche, le groupe offre un cours de step à la sono d’enfer, un corps sain dans des oreilles saines, « What Makes a Good Man »
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