25 Nov Tom Odell, touché par la grâce

Le jeune blondinet au talent précoce, Tom Odell, a enivré le Trabendo, jeudi 22 novembre.

Il a la voix de Jeff Buckley, des doigts d’orfèvre au piano et une savante maîtrise des mots. Du haut de ses 23 ans, Tom Odell n’est en rien prétentieux même si le succès, fulgurant, pourrait justement lui monter au cerveau. Au contraire, le Britannique originaire du West Sussex affiche une humilité déconcertante, probablement due à cette touchante timidité que le songwriter affiche à son arrivée sur scène, discrète.

Devant ce Trabendo n’affichant pas complet, Tom Odell joue pourtant en famille, entre ces Britanniques expats et le nœud de fans francophones tout heureux de retrouver le jeune blond. Très vite, attiré par les touches de son piano qu’il s’empresse de tâter, sans un mot, Tom Odell débute avec Grow Old With Me. C’est en douceur que le jeune homme commencera son concert, avec une première demi-heure légère et enivrante

Des bluettes ou compositions émouvantes en premier acte, aux envolées folkloriques et déchainées en seconde partie, Tom Odell monte en puissance et varie les plaisirs avec subtilité sans que le set ne paraisse redondant. On se laissera prendre par l’émotion épurée de Can’t Pretend et Sirens s’enchaînant, Tom Odell offrant son timbre de voix séduisant devant un piano discret et un silence de cathédrale dans l’assistance. Passant du très beau I Know, à une cover réussie de Oh ! Darling (The Beatles), Tom Odell est en pilotage automatique. Mais il va intelligemment sortir de sa carapace…

C’est un tout autre costume que le jeune homme montrera, après avoir offrir un Another Love (son tube) de toute beauté, lorsqu’il conclut un Hold Me fabuleux et endiablé, avant d’offrir un rappel convaincant, entre des reprises (Gone At Last, de Paul Simon, et la jazzy I Just Want To Make Love to You d’Etta James), un morceau de son dernier EP, See If I Care et une conclusion parfaite, entre rock et blues, intitulée Cruel.

L’expérience, certes très courte mais réjouissante, nous laisse imaginer que Tom Odell a tout l’avenir devant lui pour marcher sur les traces de ces grandes références, et dont l’une d’elle (Elton John) a déjà remarqué le brio du jeune garçon.

Setlist

Grow Old With Me

Can’t Pretend

Sirens

Sense

I Know

Oh Darling

Till I Lost

Supposed To Be

Another Love

Long Way Down (version courte)

Hold Me

Gone at Last

See If I Care

Just Want To Make Love

Cruel

LES PHOTOS DE TOM ODELL AU TRABENDO

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