07 Déc Glasvegas au Point Ephémère : Pas si ‘Lonesome’ que cela
Le public parisien a retrouvé avec bonheur le groupe écossais emmené par un James Allan. Plaisir partagé.
Cinq ans après les avoir découvert avec la sortie de Glasvegas (2008), clairement l’un des meilleurs albums de la fin de la décennie, la formation écossaise est quelque peu tombé dans l’oubli. L’échec relatif du second album, une tournée en demi-teinte et des critiques pas franchement tendres, Glasvegas rate le coche. Ou comment l’un des meilleurs groupes que la Grande-Bretagne ait fourni en cette fin des années 2000, est rangé manu militari au placard.
On les retrouvait donc ce 5 décembre au Point Ephémère, pas peu fiers de présenter leur dernier bébé, le très réussi Later… When The TV Turns To Static. Dans l’intimité de la salle parisienne, James Allan et ses acolytes font parler la poudre et l’électricité, devant un public cosmopolite et connaisseur. En débutant justement par Later… When The TV Turns To Static, Glasvegas met en avant un son qui n’est pas sans rappeler celui du premier opus. Après Youngblood et une introduction réussie à ce troisième opus, Glasvegas replonge dans ses souvenirs avec It’s My Own Cheating Heart That Makes My Cry, à la fois poignante et entraînante par ses guitares viscérales, portée par une batterie où Jonna Löfgren excelle et fait oublier le triste départ de Caroline McKay. Loin d’être en retrait, la batteuse suédoise donne le La avec un feu de rythmes tout en simplicité qui fait mouche, sur les nouveaux comme sur les anciens morceaux.
Au micro, le verbe tantôt tendre ou hargneux à défaut d’avoir la justesse vocale, James Allan se montre convaincant. Loin de renier le second album, en prouvant ô combien Euphoria ou The World Is Yours sont de bons morceaux, Glasvegas livre un set énergique, homogène et partagé entre les beaux élans du dernier opus (la très bonne Secret Truth, I’d Rather Be Dead), l’excellent EP qui précédait (If) et les fameuses compos du premier album. Forcément attendu, le tube Geraldine est récité par le public, Ice Scream Van se pose comme un choix osé dans une setlist où elle prend tristement la place de Lonesome Swan (l’un des meilleurs titres de ce groupe), pour en terminer sur Go Square Go.
De retour sur scène pour le rappel, c’est en solo que James Allan retrouve son public, fête un anniversaire, et demande à quelques intéressés quel morceau ils aimeraient voir repris en acoustique. Le choix se portera sur l’excellent Flowers & Football Tops qui prend une toute autre envergure, dénuée de ses guitares criardes et d’une batterie omniprésentes. Après l’un des tous premiers succès de la formation écossaise, Daddy’s Gone, James Allan et les siens remballent sur Lots Sometimes, titre du second opus. Une manière d’affirmer que ce groupe a du caractère et fait fi des critiques agressives, pourvu que le public si fidèle réponde présent. Car après tout, c’est un peu pour eux que la musique existe.
Setlist :
Later… When The TV Turns To Static
Youngblood
It’s My Own Cheating Heart That Makes My Cry
Euphoria, Take My Hand
I Feel Wrong
If
Secret Truth
The World Is Yours
Dream Dream Dreaming
Geraldine
Ice Scream Van
Go Square Go
—-
Flowers & Football Tops (solo & acoustic)
I’d Rather Be Dead
Daddy’s Gone
Lots Sometimes
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