Le grand retour de Kill The Young

Sound Of Britain en a profité pour rencontrer les Kill The Young lors de leur passage au Casino de Montbenon à Lausanne.

 

 

Samedi 1er février, environ 16 heures, Sound Of Britain retrouve Oliver et Tom de Kill de Young (leur frère Dylan venait juste d’être papa, ce qui justifiait son absence) dans une salle du Casino, à l’occasion du festival Fest’Hivers. Le groupe va sortir son quatrième album intitulé Fingers For Guns le 24 mars. L’un des titres, Bad Bones (en écoute ci-dessous) est déjà sorti. En attendant leur  grand retour, voici une entrevue histoire de vous mettre en appétit.

 

 

SOB: Salut les gars. Ce n’est pas la première fois que vous venez en Suisse n’est-ce pas ?

Oliver : Non, on est déjà venus à Lausanne, Genève…

Tom : On a joué au Paléo Festival…

Oliver : Oui, on a aussi joué à Sierre hier !

Pouvons-nous parler un peu de votre nom ? Parce que j’ai lu quelque part que vous aviez une opinion très tranchée sur la manière dont les jeunes sont utilisés par la société de consommation.

Tom : Oui, c’est vrai. Lorsque nous avons choisi notre nom, nous étions tous plus jeunes, et nous avions remarqué que les enfants utilisaient des téléphones mobiles. Mais maintenant, c’est allé trop loin.

Oliver : C’est pire.

Tom : Oui ça a empiré.

Oliver : Oui, et littéralement tout le monde est sur internet, les enfants…

Tom : Et les gens marchent comme ça *mime le fait de taper avec un téléphone portable*

Oui, peut-être sommes-nous en quelque sorte des robots utilisés par…

Tom : Apple… (en regardant mon téléphone qui enregistre) Et Samsung. (rires). Je n’ai pas de téléphone. Tu ne possèdes pas les téléphones,  ce sont eux qui te possèdent !

D’accord. Donc c’est votre choix de ne pas posséder de téléphone portable.

Tom : Oui. Pas de facebook, pas de téléphone… Pas de vie ! (rires)

Oliver : Pas d’amis… (à son frère) J’ai 1000 amis sur facebook tu vois, et tu n’en as aucun !

Tom : Je préfère ça.

Il semble aussi que votre travail contienne plusieurs influences. Y aurait-il des artistes spécifiques qui vous inspirent ?

Oliver : Oui beaucoup… Du côté rock, il y a Nirvana, Pearl Jam, Joy Division, et aussi Bob Dylan, Future of the Left, Arcade Fire… Donc beaucoup de choses différentes.

Je voudrais aussi savoir comment est-ce que vous procédez lorsque vous voulez composer une nouvelle chanson, et de quelle manière est-ce que vous partagez vos idées ?

Tom : On se les montre juste les uns les autres !

Oliver : Oui, moi et Dylan allons juste écrire un bout, une idée à la guitare, et nous allons ensuite en faire une chanson.

D’accord. Comme une sorte de jam ?

Oliver : Oui, parfois. L’un de nous aura une chanson, et nous la donneront à Tom pour écrire les paroles, ou à Dylan. Nous l’avons toujours fait ainsi.

Tom : Oui, cela n’a pas vraiment changé. J’écris probablement moins maintenant.

Vraiment, vous écrivez moins ? Comment ça ?

Tom : Je n’écris plus autant qu’avant. C’est que… C’est du travail n’est-ce pas. (rires)

Et pensez-vous qu’il y ait des différences entre écrire avec ses frères et écrire avec des amis ?

Oliver : Peut-être, dans le sens que nous pouvons être vraiment honnêtes les uns envers les autres, et il n’y aura aucun moyen de blesser quelqu’un, parce qu’on est des frères. On se dit des choses tout le temps.

Tom : Parce qu’il y a des histoires de groupes en studio qui se disputent, et ils disent « Non, cette partie il faut la faire différemment », mais d’habitude nous sommes d’accord, nous nous disons « oui, ça marche ».

Oui, parce que vous vous connaissez très profondément, plus que de simples amis.   

Oliver : Oui, nous ne sommes pas amis. Nous sommes frères ! (rires)

Vous avez du succès à l’étranger, particulièrement en France, en Belgique et en Suisse. Comment expliquez-vous cela ?

Tom : Parce que notre premier label était français.

Oliver : Lorsqu’on nous a remarqués pour la première fois, c’était par une maison de disque française, alors…

Tom : ils ont mis beaucoup d’argent dans la promotion.

Oliver : oui, et alors… Ils savaient ce qu’ils faisaient en France. Ils étaient très bons, tandis que quand nous avons essayé au Royaume-Uni, ils ne savaient pas vraiment ce qu’ils faisaient. Alors cela a bien marché en France et les gens ont eu l’air d’aimer.

Tom : Les français ont du goût. (rires)

Vous êtes sur le point de sortir votre 4ème album, Fingers for Guns, dont la production a été financée par les fans. Cela fait un moment que vous faites de la musique à présent, comment voyez-vous votre évolution en tant qu’artistes ?

Tom : nous sommes juste devenus meilleurs.

Oliver : nous nous sommes améliorés probablement sur l’aspect de l’écriture, comment écrire des chansons. Et un peu plus expérimentaux. Et… Je ne sais pas… Je ne dirais pas que c’est meilleur, je dirais que c’est différent. Nous avons juste évolué, avec des influences et des goûts musicaux différents.

Tom : Après, quoi que l’on fasse, si on le fait pendant longtemps, on s’améliore.

Vous avez également déjà sorti une nouvelle chanson, Bad Bones. Pourriez-vous nous en dire plus ?

Tom : Oui, c’est à propos de… Lorsque tu as un membre de ta famille qui meurt, tout d’un coup tu questionnes ta propre immortalité, ta santé… Et ensuite, cela peut commencer à te jouer des tours, tu penses que quelque chose ne va pas chez toi, parce que tu connais quelqu’un qui est décédé… Je suppose…

Oliver : Une association avec la mort…

Tom : Oui, vraiment.

Oliver : c’est une chanson sympa et joyeuse.

Tom : Ouais. On est des gars très heureux ! (rires)

D’accord. Et quelles seront selon vous les principales différences entre votre ancien album, Thicker than Water, et Fingers for Guns ?

Tom : Pas de synthés…

Oliver : pas de pianos…

Tom : c’est un album très « guitare ».

Oliver : il y a de la guitare et de la basse très forts dans l’album. Rien d’autre. Dans Thicker than Water, nous avions des violons, des pianos, tout un tas d’idées différentes.

Tom : C’était où nous en étions à l’époque.

Oliver : Oui, c’est pourquoi pour cet album nous avons voulu sonner plus comme notre premier album, juste une bonne basse et une bonne guitare.

Pour terminer, que pouvons-nous attendre de Kill the Young en 2014 ?

Oliver : Beaucoup de concerts, un nouveau disque, nous allons aussi écrire et enregistrer un 5ème album très bientôt. Ce sera donc une année bien remplie je pense. Et si tout va bien, tourner autour du monde !

http://www.killtheyoung.com/

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