16 Fév La découverte du Dimanche : Cheatahs
Ce dimanche, Sound Of Britain reste à Londres pour vous faire découvrir la lo-fi bien comme il faut des Cheatahs.
Photo par Robin Christian
Non, il n’y a pas de faute d’orthographe dans leur nom. Basé à Londres, Cheatahs est un groupe composé du frontman Nathan Hewitt, du guitariste James Wignall, du producteur et bassiste Dean Reid et de Marc Raue à la batterie. Ses membres sont originaires d’Angleterre, des Etats-Unis et de l’Allemagne, ce qui donne une formation hétéroclite. Selon leur biographie sur spotify, il semblerait que leur nom vienne du jeu de mot avec « cheat » (tricher, tromper). Au départ, ses membres « trompaient » leurs anciens groupes pour jouer avec Cheatahs.
En 2012, ils sortent leur premier EP, Coared, qui reçoit une review positive du célèbre magazine NME. Le groupe décide de se mettre immédiatement à écrire un nouvel EP. Lors d’un concert dans l’East London, ils se font remarquer par des représentants de la maison de disques Wichita Recordings, ce qui leur permettra de sortir leur second EP SANS au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Après de nombreuses tournées entre 2012 et 2013, le groupe revient avec un album intitulé simplement Cheatahs, sorti le 10 février dernier. Toutes leurs chansons sont disponibles sur itunes et il est possible de commander des copies physiques sur leur site officiel. Ils ont récemment assuré la première partie des Temples le 13 février dernier lors d’un concert à Kingston Upon Thames et sont actuellement en tournée aux Etats-Unis.
Le son du groupe rappelle les années 90 avec des influences dans la vague shoegaze avec des groupes comme Ride, et un côté légèrement sale rappelant le grunge. Cependant, les chansons contiennent des effets au synthé et à la guitare, un peu comme les Horrors, ce qui les ancrent tout de même dans le présent. Ci-dessous la review de leur nouvel album Cheatahs.
L’opus commence avec l’intro I, qui débouche sur Geographic puis Northern Exposure, aux enchaînements d’accords intéressants et originaux. Le morceau suivant est très réussi. Intitulé Mission Creep, il est plus calme et envoûtant que les précédents, rappelant un peu les Dandy Warhols par moments. Puis on reprend de plus belle avec leur bombe Get Tight, aux guitares bien sales, avant d’enchaîner avec The Swan et son bel instrumental final.
Vient ensuite la ballade IV et sa distorsion qui donne belle atmosphère au morceau. Suivent Leave To Remain et Kenworth, avec ses riffs de guitare acides et une deuxième partie aérienne (que l’on n’entend malheureusement pas dans le clip ci-dessous) qui mène au mélancolique Fall.
On termine en beauté avec Cut the Grass et Loon Calls.
De manière générale, les chansons de l’album sont toutes dans le style 90s/shoegaze, ce qui donne de l’homogénéité à l’album. La voix est placée au même rang que la musique, et les deux se mêlent et se complémentent. Le groupe maîtrise son genre, ça c’est clair. Peut-être aurait-on apprécié un poil plus d’originalité au niveau des compositions. A noter que l’album est une compilation de nouveaux morceaux et de chansons déjà présentes sur leurs anciens EPs.
LA NOTE : 9/10
Rappelons aussi qu’il sera possible aux parisiens de découvrir le groupe en live le 20 mai prochain. Les détails sont dans cet article .
Retrouvez les Cheatahs sur leur site : http://cheatahs.net/
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