03 Avr On y était : Jim Jones Revue et Babyshambles au Chorus 2014
Le 26e Festival Chorus des Hauts de Seine se lançait sur les chapeaux de roues le 29 mars dernier avec les Babyshambles en tête d’affiche d’une soirée très rock.
Entre quelques surprises et premières fois (Griefjoy, Toybloïd), de sympathiques retrouvailles (Mademoiselle K), notre regard et nos oreilles étaient rivés vers les deux Britanniques appelés à clairement animer cette première grande soirée du Chorus 2014. Pour les modiques sommes de 15 ou 20 euros, le spectateur un brin mélomane pouvait s’offrir des groupes qui en salles, nécéssitent au moins le double pour les plus importants d’entre eux. Autant dire qu’il pouvait facilement se satisfaire. D’autant que les formations conviées ont assuré le show.
Premier briton à s’élancer sous le Dôme après Mademoiselle K, les Jim Jones Revue ont fait vibré le bitume de l’Esplanade de La Défense, tout en chauffant le public francilien, très réceptif. Difficile de refuser l’un des seuls groupes rock s’évertuant à faire du rock’n’roll teinté d’influences blues heavy avec une maestria impressionnante. Ils vieillissent, empilent les albums, mais évoluent sur scène avec toujours cette même énergie férocement contagieuse. Nul doute que des titres comme It’s Gotta About Me, 7 Times around the Sun ou encore encore la célèbre Dishonest John ont convaincu les sceptiques à coups de déhanchés généreux.
NOS PHOTOS DE THE JIM JONES REVUE AU CHORUS 2014
Le second round doit s’effectuer avec Pete Doherty. Si on ne s’inquiète même pas une seconde de la venue du trublion émancipé des Libertines, on se demande en revanche si sa prestation sera aussi bancale que celle enregistrée quelques mois plus tôt au Zénith. A l’instar de son groupe, Doherty y avait été terriblement décevant, trop attaqué, sur les rotules. Son mea culpa sera des plus habiles au Chorus. Le bad-boy, dandy tantôt gentleman, tantôt vacillant et débraillé, arrive verre de vin à la main. Histoire de donner le ton. Le reste n’est qu’un récital : trois albums, une flopée de tubes, un public très remuant, des moments de grande extase sur Delivery, Fireman, Pipedown et l’inévitable Fuck Forever comme parfaite conclusion, les Babyshambles déroulent, Pete Doherty est en roue libre.
Des grammes dans le sang, le garçon doit trôner avec le taux qu’aucun festivalier du soir ne peut atteindre, mais il gère avec cette aisance qui est la sienne, se transcende, puis bafouille, défie son public, affiche sa complicité avec son bassiste venant lui dire que Maybelline est le prochain morceau lorsque le chanteur, improvisant sur la setlist, accuse un trou de mémoire. Qu’importe, comme on entend ici et là au sortir de cette belle heure passée avec les Anglais, Doherty tu l’aimes comme ça ou tu le quittes. Ce soir, face à l’Arc de Triomphe pointant au bout de l’avenue, on l’a aimé…
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