01 Mai Kasabian voit la vie en rose à Paris
Pour leur grand retour sur scène en exclusivité mondiale à Paris, Kasabian a joué dans l’intimiste et vu la vie en rose.
Ils étaient attendus. C’est dans la surprise générale que Kasabian avait pourtant choisi la France, et plus particulièrement Paris pour marquer leur retour sur scène, à un mois et demi de la sortie d’un 5e opus studio, 48 :13.
Au Bataclan pourtant, Kasabian n’était pas venu présenter leur nouvel opus, mais plutôt l’introduire. Deux morceaux dans une setlist de 17 titres revisitant tubes du groupe et anciens morceaux moins joués, on appelle ça du teasing. Sur scène, un grand écran aux couleurs de la pochette de 48 :13, où circulent les titres du tracklisting. Accueillis de manière triomphale, Tom Meighan et sa bande se sont lancés dans bumblebee, premier morceau de leur nouvel effort à paraître. A la première écoute, je m’étais dit que ce morceau avait un potentiel live évident, ce que le Bataclan n’a pas contredit, sans pour autant en connaître la moindre note puisque le titre était joué pour la première fois et n’a jamais été diffusé.
Après cette belle introduction, les quelques retardataires vont vite se mettre dans l’ambiance avec un enchaînement de hits qu’aucun fan digne de ce nom n’aurait la prétention de renier. Un heavy Shoot The Runner, Underdog, Fast Fuse et Days Are Forgotten confortent bien Tom Meighan et Sergio Pizzorno dans ce qu’ils savent composer de mieux. Une telle aisance que le premier quitte la scène pour laisser le second prendre le relais sur Me Plus One, avant que l’ancienne Running Battle ne vienne raviver les ardeurs des nostalgiques.
Tout est question d’équilibrage. En 10 ans de carrière et 5 albums à leur actif, Kasabian peuvent naviguer entre les opus tout en montrant que leur évolution est à la fois logique et porté par un désir d’améliorer constamment leur son. Du tube planétaire Club Foot à l’énergique question Where Did All the Love Go? en passant par l’inévitable Empire, Kasabian survolent une riche carrière en coupant son introspection d’une nouvelle b-side (l’étrange ovni électronico-expérimental beanz) ou d’une élancée rock (Re-wired). Sur scène, Pizzorno et Meighan enchaînent les regards complices et accolades, tels deux frères prenant un pied fou à faire danser leur public et sublimer un rock original habité par de nombreuses influences. L’occasion de lancer le premier single de 48:13, la dansante et disco eez-eh, avec un effet radical sur nos mouvements de bassin. Et une furieuse envie de danser n’importe comment…
Alors qu’approche le terme du show, Switchblade Smiles retentit pour ouvrir le rappel, après avoir entendu le public entonner la mélodie désormais culte de Fire (il fut un temps, c’était LSF, trop jouée et donc tristement absente de cette soirée parisienne). C’est parti pour un rappel qu’on n’est pas prêt d’oublier, tant il fait parler la puissance musicale et scénique du groupe. Vlad The Impaler (avant de rendre hommage à l’acteur Bob Hoskins – Qui veut la peau de Roger Rabbit – dont on apprenait la disparition ce 30 avril) et l’incontournable Fire viendront conclure un concert parfait. Au micro, les complices Meighan et Pizzorno haranguent la foule, l’invitant à en donner toujours plus.
Ce Bataclan n’était qu’un échauffement – le Kasabian de cet été à Glastonbury risque d’être autrement plus fou et mythique – mais surtout un plaisir coupable, celui d’avoir eu le privilège de les recevoir à Paris pour leur retour. Ils reviendront déjà le 7 novembre prochain (Zénith de Paris), cette fois-ci pour y défendre 48:13.
NOS PHOTOS DE KASABIAN AU BATACLAN
Setlist :
bumblebee
Shoot the Runner (Black Skinhead intro)
Underdog
Fast Fuse
Days Are Forgotten
Me Plus One
Running Battle
Take Aim
Club Foot
Where Did All the Love Go?
beanz
Re‐Wired
Empire
eez-eh
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Switchblade Smiles
Vlad the Impaler
Fire
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