23 Juin Review : Teleman – Breakfast

Cette voix-là, on l’avait déjà entendue quelque part. Ca ne vous dit rien ? Et si on vous dit Pete & The Pirates, c’est mieux ? Pete & The Pirates ont décidé de mettre un terme à l’aventure et trois des membres l’ont continuée sous le nom de Teleman. Et tout va mieux pour eux. Preuve en est avec un brillant premier album : Breakfast.

Oubliez Pete & The Pirates car Teleman en est bien loin mais peu importe car c’est en réalité encore mieux. L’album s’ouvre sur Cristina, une sacrée composition envoûtante où le synthé est roi. Les percussions sont minimes, la guitare n’a plus autant sa place qu’avant mais la basse bien présente a des allures de The XX. Première chanson dévoilée par le groupe, il avait ensuite montré de quoi il était capable en diffusant Steam Train Girl, un single qui montrait le nouveau départ des ex membres de Pete & The Pirates où la rythmique jouée au pad et la présence de vocodeur prouvait que le groupe a décidé de rompre avec le garage et l’électrique. Sur l’album le titre est suivi par l’excellent 23 Floors Up. 4 minutes de bonheur auditif où le tempo lent nous laisse profiter de chaque instant.

La joyeuse Skeleton Dance est une petite pépite de ce premier album, sûrement le meilleur titre :

La douce Lady Low s’enchaîne avec Redhead Saturday, un titre où tous les instruments s’empilent pour une fin assez brouillée mais puissante avec l’énorme présence de choeurs avant que le groupe ne nous quitte sur Travel Song que l’on pourrait mettre au pluriel car deux chansons totalement différents s’enchaînent. La première partie de cette Travel Song n’a rien à envier à la seconde et est à l’image de l’album : joyeuse, portée par les synthétiseurs et sublimée par les voix de Sanders. L’autre en revanche n’a rien à voir. Le groupe ressort les guitares et on retrouve la froideur de Pete & The Pirates. La deuxième partie est assez répétitive et c’est dommage de terminer par cette note musicale qui ne ressemble pas à ce que le groupe proposait durant tout Breakfast.

Teleman démarre en force. Visiblement inspirés par Django Django ou Alt-J, le quatuor anglais (ex trio) forme un groupe à la pop joyeuse et pétillante. La formation emmenée par Thomas Sanders, propose un univers synthpop qui rayonne et compose des morceaux dynamiques et accrocheurs qui forment des titres convaincants dès les premières notes. On retrouve des sonorités complexes et un son plus travaillé qu’avec Pete & The Pirates. Musicalement, les deux groupes sont totalement différents et Teleman semblent avoir opté pour le bon choix de la pop moderne bien maîtrisée. Breakfast est un bon départ. Et on a pas envie de voir la fin.