08 Juil Montreux Jazz Festival : les shows magiques de Temples et Eels
Les deux groupes ont transporté le public du Montreux Jazz Lab le temps d’un show psychédélique puis intimiste.
L’avantage avec les festivals se déroulant en salle, c’est que la pluie n’aura aucune influence ni sur les concerts, ni sur notre petit confort en tant que visiteur. Ce dimanche-là, le Montreux a marqué des points, et ce sera pareil pour le reste de la semaine qui s’annonce très pluvieuse.
Il est environ 20h00 lorsque votre correspondante Soundofbrit entre dans le Montreux Jazz Lab. Cette salle peut accueillir environ 2000 personnes. Elle est donc bien plus petite que l’Auditorium Stravinski qui peut en accueillir environ 4000. Ses prix sont aussi (un peu) plus raisonnables. Ce soir, le public est mixte et plutôt trendy. Cela va des adolescents et des jeunes adultes aux trentenaires et quadragénaires. Beaucoup de fans ont déjà pris leur place dans la fosse.
Les Temples commenceront à jouer à 20h30, et la magie suivra presque aussitôt. A en juger par la réaction du public, il semblerait que la majorité ne connaisse pas le petit groupe psyché de Kettering. En effet, le groupe aura surtout droit à des hochements de tête approbateurs et devra insister pour que l’audience tape des mains en rythme. Malgré tout, la réaction est plutôt positive à en juger par les applaudissements entre les chansons. James, en bon leader, déclare que le groupe est honoré de jouer au Montreux, et nous signale que Samuel Toms, le batteur, a fêté son anniversaire la veille. Le groupe est techniquement impeccable, mis à part peut-être pour le synthé d’Adam, pas assez fort au début du set. Quant aux lumières, elles ajoutent un effet très joli. Des lasers psychédéliques aux fleurs animées sur les murs, le Montreux Jazz a mis le paquet. Il y a aussi beaucoup de vent sur la scène, ce qui donne des airs de divas à James et ses paillettes autour des yeux ! Rien à voir avec le petit Komplex Klub de Zürich dans lequel ils avaient joué quelques semaines plus tôt, que ce soit au niveau du standing de la salle ou de l’ambiance générale. Au bout d’une heure, les Temples se replient respectueusement en nous souhaitant une bonne soirée.
Puis arrive le tour des Eels, que la majorité du public attendait. Les interventions du leader Mark Oliver Everett et son groupe entre les chansons sont plutôt humoristiques, ce qui contraste agréablement avec les chansons du groupe, plutôt « bummer » (déprimantes, parlant de malchance) comme le frontman le dit si bien lui-même. Il a suffi que le groupe commence avec sa belle reprise de Wish Upon A Star pour instaurer un climat intimiste dans la salle. Pour l’occasion, des espèces d’ampoules étaient accrochées au plafond, comme si on assistait au concert du groupe à la maison ou dans un petit concert hall. Le personnage de Mark Oliver Everett est charismatique et touchant, que ce soit au niveau de ses petits bavardages, de son chant ou de son talent en tant que multi-instrumentaliste. Le groupe quittera la scène devant un public conquis.
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