Montreux Jazz Festival : Laura Mvula et Jamie Cullum enflamment le Stravinski !

Les deux artistes anglais aux influences éclectiques ont donné un show de folie durant la soirée du vendredi 11 juillet.

Jamie Cullum et la foule du Stravinski par Lionel Flusin

Jamie Cullum et la foule du Stravinski par Lionel Flusin

Après les shows de la veille (Massive Attack et BANKS), le niveau d’intensité des concerts du Stravinski a augmenté d’un cran. On attendait donc encore plus de la performance de Jamie Cullum, pianiste et chanteur aux influences jazz dont la réputation n’est plus à faire. Pour le plus grand plaisir de ses fans, l’artiste a donné selon mon humble opinion l’une des meilleures performances du Montreux 2014, idem pour sa première partie.

 

Laura Mvula au Montreux Jazz Festival par Lionel Flusin

Laura Mvula au Montreux Jazz Festival par Lionel Flusin

En effet, lorsque Laura Mvula commence son show vers 20h, on a déjà le sentiment que la soirée sera à la hauteur des attentes. La chanteuse nous a offert un live rafraîchissant et impressionnant. Dès les premières notes, elle a capté toute l’attention de la salle : accompagnée par un petit orchestre comprenant une harpiste, un batteur, un bassiste, un violoncelliste et une violoniste, Laura Mvula a transformé ses chansons en leur donnant une touche originale et très classe. Son concert est un véritable plaisir pour les oreilles, et les sourires du groupe sont contagieux. Le public, visiblement ravi, participera volontiers au concert en chantant et en tapant des mains. Le talent de la chanteuse est incontestable. Son style musical entre pop, soul et musique classique, ses prouesses vocales et sa générosité sur scène sont mémorables. On a du mal à croire que la chanteuse ait sorti son premier album l’année passée !

 

Jamie Cullum au Montreux Jazz Festival par Lionel Flusin

Jamie Cullum au Montreux Jazz Festival par Lionel Flusin

Pendant la pause, une grande partie du public reste dans la salle pour garder sa place. Puis les lumières s’éteignent, les musiciens entrent en scène, et celui que tout le monde attendait arrive comme une tornade : Jamie Cullum est gonflé à bloc, et pareil pour le public. Habitué de la maison, C’est sa troisième fois au Montreux Jazz Festival. Son concert est un véritable spectacle. Enchaînant les tubes pop et les chansons jazz, il est impossible de détacher les yeux du musicien. Ses improvisations au piano et celles de ses musiciens sont impressionnantes. Il est aussi très dynamique et n’hésite pas à danser et sauter sur son piano.

Jamie Cullum est très généreux avec son public, qui le lui rend bien. Il parle un peu français et nous fait chanter en chœur. Lui aussi rend hommage à Claude Nobs, « qui a cru en lui alors qu’il débutait ». Il se balade régulièrement des deux côtés de la scène, et a même gratifié quelques fans au premier rang d’un cadeau très 2014 : empruntant leurs téléphones portables, il se filme lui-même ainsi que le public avant de les redonner à leurs heureux propriétaires. Le public Suisse, d’habitude si froid et/ou timide, n’a pas résisté aux qualités de show-man de Jamie Cullum. Le jazz est un genre souvent mis de côté de nos jours, mais le pianiste rend le genre accessible de manière si naturelle que l’on vient à se demander : pourquoi nous, grand public, n’écoutons-nous pas plus de jazz finalement ? Après environ deux heures de show intense, ce n’est pas fini : il sera possible de retrouver l’artiste au Montreux Jazz Club pour une jam-session, gratuite cette fois.

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