19 Sep Review : Courteeners – Concrete Love
Un an seulement après la sortie de leur troisième album, Anna, le groupe mancunien mené par Liam Fray revient avec un nouvel opus intitulé Concrete Love.
Si certains groupes semblent préférer prendre leur temps entre chaque albums pour se remettre de tournées toujours plus longues, les Courteeners, qui ont abandonné le The avec la sortie d’Anna, leur troisième disque, ont choisi quant à eux de ne pas perdre une minute en enregistrant son successeur l’année suivante entre Paris, Whitby et Ancoats. Et si plusieurs titres de Concrete Love sortent du lot, on peut cependant parfois se demander si un peu plus de patience de leur part n’aurait pas été profitable à ce quatrième album.
Ainsi, Concrete Love s’ouvre sur le très beau et rythmé White Horses qui, dans ses chœurs n’est pas sans rappeler ce qui a fait le succès d’autres groupes de Manchester, c’est à dire le genre d’hymnes qu’on imagine très bien résonner à travers un stade tout entier. On retrouve le son auquel le groupe nous avait habitué avec How Good It Was avant un Small Bones qui marque les esprits puisque, si le morceau se veut plutôt discret dans les premières secondes, il monte progressivement en puissance alors que Liam Fray répète les mots « She’s asking me to dance » et que le groupe est rejoint par un orchestre. C’est cependant le contraire qui se produit avec Has He Told You That He Loves You puisque cette fois-ci l’orchestre ne fait qu’ajouter au côté un peu trop mièvre de cette balade pop.
Heureusement, on ne reste pas très longtemps sur une déception puisque Black and Blue arrive ensuite, redonnant une nouvelle énergie au disque que certains qualifieront même de « punk » et permettant à la voix grave de Fray de briller. De même pour Next Time You Call et son refrain, peut-être simple, mais entêtant ainsi que Saboteur qui réussit lui aussi à nous tenir en haleine. Le plus doux Summer, qui est d’ailleurs le premier single de Concrete Love, aurait pu se retrouver écrasé entre ces deux morceaux mais sa fraîcheur lui permet de se démarquer, en en faisant effectivement un titre parfait pour l’été ou, le cas échéant, pour se remémorer les douces journées ensoleillées maintenant derrière nous.
Vient alors Dreamers, un morceau qui essaie d’appeler les rêveurs et les écrivains à s’unir et à prendre des risques, mais dont le rythme semble trop lent pour encourager à un quelconque soulèvement et finit alors plutôt par avoir un air de défaite. L’album se clôt sur Beautiful Head et ces quelques mots « We’re exhausted / But we’re excited / We’re exalted and united / Let’s fill our boots / And start all over again » qui expriment bien le ressenti que l’on peut avoir à la fin de l’écoute de Concrete Love. Car même si certains morceaux paraissent parfois un peu faibles, le talent de parolier de Liam Fray est bel et bien toujours là et on ne peut s’empêcher d’être excité à l’idée d’entendre des titres comme White Horse ou Next Time You Call en concert et de découvrir ce que le groupe nous réserve pour la suite.
Enfin, la version deluxe de l’album ravira les fans des Courteeners puisque celui-ci est alors accompagné d’un cd et d’un dvd nous permettant de revivre les concerts que le groupe avait donné au Castlefield Bowl à Manchester où il avait joué deux nuits d’affilées au début du mois de juillet 2013. L’occasion de réécouter les classiques du groupe comme Not Nineteen Forever ou Take Over The World, repris en cœur par le public ainsi qu’une très belle reprise de There Is A Light That Never Goes Out.
Tracklist :
« White Horses »
« How Good It Was »
« Small Bones »
« Has He Told You That He Loves You Yet »
« Black & Blue »
« International »
« Next Time You Call »
« Summer »
« Saboteur »
« Dreamers »
« Beautiful Head »
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