L’électro sensuelle et lounge d’Oceaán

Premier artiste à entrer dans l’arène pour lancer le versant parisien et principal du Festival Les inRocKs Philips ce 11 novembre, Oceaán a livré une prestation posée et sans grand relief au Casino de Paris.

 

Oceaán

 

Avec la charge d’introduire Woman’s Hour (dont il avait remixé Darkest Place, un des sons les plus populaires de l’artiste électro), Oceaán n’a pas fait vibrer son public très clairsemé en ce début de soirée. Sur un son très lounge qui fait penser à du sous-Disclosure très pointu avec une voix proche d’un James Blake, Oceaán, à savoir un leader multi-instrumentiste accompagné d’un batteur pour les percus électroniques, a tenté de convaincre autant que le penchant studio nous a séduit.

 

Un constat hélas : la musique d’Oceaán est taillé pour être en musique de fond pour des soirées entre potes. Rendu célèbre aussi bine par ses remix que par des présences notables dans les playlists de Gaz ou La Belle Musique, Oceaán s’avère peu convaincant sur scène où les multiples sonorités (exotique, R&B, electronica, trip-hop) se croisent, parfois dans une cacophonie auditive d’où ne ressort aucune mélodie. Need U, performé en deuxième titre, permettait pourtant au duo de se mettre dans de bonnes conditions, mais même les séduisants Grip ou To Lose n’ont pas suscité d’applaudissements nourris, quand bien même Oceaán jouait devant un public à priori facile à convaincre, entre hipsters discrets et autres amoureux de musique underground et chiadée… Derrière les beats lourds pourtant, quelques effluves de sensualité envoûtante, maigres satisfactions d’une ouverture de festival qu’on aurait mieux fait de garder pour les enceintes de son salon.

 

NOS PHOTOS D’OCEAAN AU FESTIVAL LES INROCKS PHILIPS 2014

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