17 Nov Review : Pink Floyd – The Endless River
Il y a quelques mois encore, imaginer un nouvel album de Pink Floyd était quelque chose de totalement insensé. Et pourtant, lundi dernier, le groupe nous proposait The Endless River, un dernier opus attendu par les fans du groupe avec un certain mélange de curiosité, d’appréhension et d’excitation.
Avant d’écouter cet album, il est important de se rappeler que The Endless River n’est pas vraiment un nouvel album, mais plutôt un arrangement de faces B, démos et morceaux non utilisés lors de l’enregistrement du mythique The Division Bells en 1993. Ce dernier opus est aussi un magnifique hommage à Richard Wright disparu en 2008.
A l’effigie du personnage de la pochette, cet album nous emmène en ballade sur un fleuve perdu au milieu de nulle part, et chacune des chansons nous transporte dans un voyage intérieur, au cœur même de nos émotions.
Si à la première écoute, The Endless River peut nous faire penser à un album de relaxation, il est nécessaire de l’écouter à plusieurs reprises afin de commencer à cerner le message que le groupe à une fois de plus voulu nous transmettre. Une fois ce cap passé, on remarquera qu’en réalité, ce dernier opus est bien plus qu’une simple compilation de morceaux non utilisés pour The Divisions Bells, mais une sorte de jeu de piste, promenant les fans dans l’intégralité de la carrière du groupe. Les chemins à prendre sont nombreux, et ils pourront, à leur guise, tenter de regrouper des morceaux entre eux en découvrant chaque fois de nouvelles émotions, ponctuant ainsi leur voyage sur cette rivière sans fin.
Notre seul regret sur cet album est que celui-ci est entièrement instrumental mis à part Louder Than Words écrite par Polly, la femme de David Gilmour. Si la plupart du temps, le coté instrumental colle parfaitement au message que le groupe a voulu nous faire passer, certaines chansons nous laissent un peu sur notre faim, attendant des paroles qui ne viennent jamais.
Malgré cela, le groupe nous livre un album parfaitement cohérent et équilibré où l’on peut découvrir quatres parties aux ambiances très distinctes. Puissance de la batterie, orgue de cathédrale nous faisant hérisser les poils, riffs de guitare planant …. Pink Floyd a une dernière fois fait très fort.
Alors, à tous ceux qui diront que Pink Floyd fait du Pink Floyd, au même titre que le nouveau AC/DC sonne AC/DC, et bien … oui! Dès les premières notes, on reconnaît directement le style de Gilmour et pourtant, malgré les années qui se sont écoulées, le groupe n’a pas fini de nous surprendre et de nous faire rêver.
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