17 Déc Review : High Hazels – High Hazels
Avec ce produit 100% local, High Hazels emmène encore plus de power pop à la nordique Sheffield.
De Liverpool à Manchester, l’étudiante Sheffield tente aujourd’hui sa chance à la loterie musicale mythique. Si la ville est sur la bonne voie avec ses 4 fantastiques « arctiques », elle déniche tous les jours ces petits groupes qui feront les bonheurs du NME bientôt. Dans ces nouveaux venus délicieux, High Hazels est dans le peloton de tête surtout depuis la sortie de son premier album High Hazels. Un album à la pochette quasiment risible qui tente de ramener des palmiers des tropiques dans la froide Sheffield.
Et pourtant loin de » la serre exotique « , c’est à Valencia que le premier morceau de l’album débarque. Les ruelles hispaniques ne sont pas évoquées mais on respire le farniente d’un week-end étudiant digne des surexcités Two Door Cinema Club ou ensoleillé avec Vampire Weekend. C’est dire si les guitares y sont convaincantes, pourtant, au fil du morceau totalement pop, c’est plus la comédie musicale God Help the Girl des planants Belle and Sebastian qui revient en tête.
Preuve encore s’ il en est que nord ne rime pas avec désespoir. Car de la légèreté, il en sera beaucoup question dans cet opus de 10 morceaux certes souvent nostalgiques et assez franchement référencée. Il suffit d’écouter Loneliness Inn, la mélodie et la façon de chanter de James Leesley pour repenser à un autre fabuleux nordiste, Morrissey. The Smith voilà l’omniprésence dans l’album. Un romantisme cynique exacerbé dans Night Song comme dans Banging on My Door où le côté panier percé des garçons pour le beau matériel est plus que perceptible.
Mais les 4 de Sheffield ne savent pas faire que de la pop dansante au côté noir, dans Hanging Moon, fausse balade, véritable arrache-coeur, le chanteur laisse alors éclater toute sa sensibilité mais aussi son doux accent que n’aurait pas dénigré Alex Turner. Mais plus rock que jamais les garçons dégainent leur arme fatale : leur single Misbehave au groove infernal où le producteur Matt Peel excelle comme pour Eagulls. Et cet esprit sautillant continue dans How Long’s It gonna be ? pas si éloigné des Coral auxquels les a comparés The Guardian.
Influence volontaire ou inconsciente? Quand Shy Tide fait son entrée, Jake Bugg vient en tête, pas de doute, Robin Schmidt qui s’est occupé du mastering y est bien pour quelque chose. La promenade à Leeds a lieu lors de Hearts are breaking un peu comme une « Valencia » du nord. La boucle est bouclée? Plus ou moins. The Promenade n’est qu’un bis psychédélique aux synthétiseurs annonçant de belles années aux High Hazels.
Tracklisting de High Hazels :
Valencia
Loneliness Inn
Banging On My Door
Night Song
Hanging Moon
Misbehave
How Long’s It Gonna Be?
Shy Tide
Heart Are Breaking
The Promenade
NOTE : 8 / 10
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