26 Jan On y était : James Bay brille aux Etoiles
Oubliez Damien Rice, Paolo Nutini ou Ed Sheeran… le nouveau songwriter dont il faut tomber amoureux s’appelle James Bay.
Aux Etoiles. Que de symbolique pour le premier concert français de James Bay. Du haut de ses 25 printemps, intimidé mais follement charmeur, le jeune chanteur et songwriter, révélation que l’Angleterre s’arrache aujourd’hui, a enchanté Paris, le temps d’une soirée… aux Etoiles.
Du brio, Bay en a. Et du talent à revendre. En à peine une heure d’un show fluide, rapide et efficace, le garçon a visité sa -déjà- belle discographie. Trois EP, des bombes mélodieuses à vous crever le cœur (Hold Back The River et Move Together en sont les deux belles illustrations), de superbes partitions et quelques perles méconnues. Comme si James Bay avait déjà des années d’expérience derrière. A en regarder la setlist, c’est la première impression qui ressort.
Dès Craving, le chanteur impose sa patte. Lui dit s’être inspiré de Paolo Nutini, il a pourtant un timbre qui rappelle Damien Rice, et des mélodies aussi percutantes que le Ed Sheeran grand cru (pas le commercial et le tape-à-l’œil). Le tout sauce Bay. C’est un peu comme le cinéaste qui partage son patronyme, un certain Michael Bay : des explosions calibrées pour vous en foutre plein des oreilles. De ses bluettes sur fond de conseil (If You Ever Want To Be In Love) aux partitions intimistes et très personnelles (Scars, qu’il jouera en solo… probablement un registre qu’il devra exploiter encore plus à l’avenir), en passant par des morceaux déjà incontournables (Let It Go), l’ensemble est implacable, taillé pour séduire.
Avec une voix un brin écorchée, un sens du verbe évident, des mélodies si facilement obtenues – difficile pourtant de sortir du lot, aux côtés des Passenger, Sam Smith, Hozier, George Ezra, Ed Sheeran, etc. – James Bay, chapeau visé sur le crâne, se fait tour à tour touchant ou percutant, rageur et sensible. Et déjà, voilà qu’arrive Move Together, un superbe morceau qui fait penser au Rice des grandes heures, pour nous faire prendre conscience que le concert avance à grands pas, voire touche à sa fin. Au premier rang, l’armée de groupies en avance sur la masse – on leur doit bien ça – ne ménage pas ses efforts, objectifs braqués sur la star du soir. Après la funky Best Fake Smile, morceau qui détone dans la setlist par ses rythmes nerveux et salvateurs, James Bay quitte la scène sous des hourras. Trop peu. Il revient guitare sous le bras pour entamer Hold Back The River, titre devenu majeur de sa petite discographie, mais qui a le brio d’être plus séduisante au couplet qu’au refrain, plus pop et forcément entêtant. On le quitte avec un arrière-goût d’inachevé. On sait qu’il reviendra très vite avec son premier album, Chaos and the Calm, prévu pour mars, mais son charme a déjà opéré et l’impatience s’est installée. Car oui, il manquait des Wait in Line, Sparks ou encore Stealing Cars, d’autres pépites dont il est conseillé de se délecter d’urgence dans les 3 EP’s déjà dévoilés. Allez, James, reviens-nous vite.
NOS PHOTOS DE JAMES BAY AUX ETOILES
Setlist :
Craving
When We Were On Fire
If You Ever Want To Be In Love
Let It Go
Running
Scars (solo)
Move Together
Best Fake Smile
——
Hold Back The River
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