Review : The Charlatans – Modern Nature

Le groupe orphelin de son batteur revient avec l’album Modern Nature. Un album entre hommage et tradition pop. Mais au fait, Modernité es-tu là?

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Ils auraient pu être fatigués et courbatus par la routine et le chagrin mais the Charlatans prouvent avec ce nouvel album qu’ils ont plus d’une ressource dans leur sac et offrent un opus parfois vibrant souvent mélancolique à l’image de ce clair-obscur de la pochette de Modern Nature.

Talking In Tones, incipit au  sens lourd, ne ment pas. Avec des guitares, dignes des Eagles s’ils venaient du nord de l’Angleterre, et un son hérité fortement des années 80, la chanson fait vaciller dans un univers contrasté aigre-doux. Les arpèges mineurs sur toutes les tonalités des claviers datés amènent sur tous les tons, du grand sourire aux larmes. Des larmes pour la disparition de son co- fondateur ou pour continuer ce plaisir des oreilles « it’s like heaven » répète Tim Burgess.

La décision est apparemment prise. Dans So Oh, véritable hymne fédérateur, le titre rock devient soudain solaire mené par un riff de guitares majestueux et où « so oh » sonne comme le cri de ralliement de fans déjà conquis. Et c’est la même cohorte qui apparaît dans Come Home Baby. Un titre qui n’aurait pas fait rougir les Primal Scream par l’énergie ,mais avec un choeur beaucoup plus marqué pop, limite chill out. Le single s’est vu illustré d’un clip pour le moins psychédélique où Tim Burgess à la coupe au bol à contre jour est semblable à un ange déchu sur scène. Une approche qui sera intéressante à découvrir comme  leur prestation au magasin Rough Trade.

Une énergie scénique que l’on retrouve dans Keep Enough avec ses rythmes funky, In the Tall Grass avec ses accords résonnants de claviers type piano bar ou Lean In, combo rock aux mélodies mineures où les guitares et les claviers essaient de se voler la vedette. Et en parlant de vedette, Tim Burgess tient bien son rôle de chef du navire. Quand la voix nasillarde du chanteur se pose sur Emilie, c’est l’expérience du leader auréolé de sa carrière solo et sa finesse qui sautent aux oreilles.  Un travail perceptible encore sur Trouble Understanding où le chanteur devient un interprète total dans ce morceau au pont long tout en douceur avec une pointe d’électro. Un évolution pour ces rockeurs tendres ,souvent comparés aux Stone Roses, qui sortent pourtant des sentiers battus. Let The Good Times Be Never Ending sonne toujours Stone mais le choeur plus puissant donne  un son nouveau, celui des Charlatans. Un groupe qui livre une ballade torturée dans I Need You To Know avec une batterie adepte de rythmes saccadés comme un témoignage émouvant avec une percussion pesante et aussi percutant qu’un battement de coeur. En guise de conclusion, Lot To Say, comme son nom ne le dit pas, se fait plutôt discret. En une mélopée finale, la chanson se métamorphose en méditation avec un long mais harmonieux  instrumental . Ode à la musique et à la nature moderne!

Tracklisting :

Talking In Tones

So Oh

Come Home Baby

Keep Enough

In the Tall Grass

Emilie

Let The Good Times Be Never Ending

I Need You To Know

Lean In

Trouble Understanding

Lot to Say

Disponible dès le 26 janvier 2014

NOTE : 8 / 10

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