07 Mar FKA twigs envoûte Paris
Dans un Casino de Paris très chic et plein à craquer, FKA twigs a fait planer un public conquis, confirmant ses talents.
Si le t de twigs – nom de scène originel de la Britannique – s’écrit avec une minuscule, le a de artiste devient rapidement une majuscule lorsqu’il s’agit de parler de FKA twigs. La jeune self-made-woman se produisait mercredi soir au Casino de Paris. Un retour dans la capitale française après un concertdonné cinq mois plus tôt à La Maroquinerie, époque où Tahliah Barnett explosait aux yeux du grand public après avoir bercé l’été avec Two Weeks, suivi de la sortie du prometteur LP1.
Moins intimiste, ce Casino de Paris aux murs si historiques est pourtant l’endroit parfait pour laisser la musique minimale et la voix enivrante planer. FKA, qui navigue entre timidité et expressivité corporelle, s’en est donnée à cœur-joie. Arrivée dans une tenue scintillante, sous les vivas d’un public impatient (conséquence d’une looooongue intro musicale plus agaçante qu’autre chose), la brindille balaye Preface et embraye rapidement sur Hide. L’entrée en scène, simple et emplie de charisme, impose au respect. Sur Video Girl, les premiers démembrements lascifs d’une chanteuse qui fut avant toute chose une danseuse redoutable, sont reproduits par quelques fans sous acides. L’acide, lui, est sur scène.
Visuelle, magnétique, grisante, FKA twigs domine son sujet avec une aisance particulièrement surprenante. L’artiste ne parle pas (ou peu), mais elle agit. Water Me, Lights On, Give Up… Telle une mécanique bien huilée, twigs enchaîne, limpide. Provoquant son front row, l’élégante se fait sensuelle, notamment sur Papi Pacify, un des morceaux préférés des aficionados de la jeune artiste. En tribunes, son chéri Robert Pattinson se délecte du spectacle, lui qui aura vu sa dulcinée performer sous toutes les coutures. Et comme nous, il se fait encore prendre au piège tendu dans l’ombre. Elle hypnotise, et le sujet tombe en quelques minutes. Qui oserait dire le contraire après avoir vu une performance de FKA twigs qui, derrière sa musique semble-t-il linéaire, possède un talent fou pour appâter, attirer, séduire et maintenir l’attention sur elle. Ses danses, des mouvements parfois lascifs et venus de nul part, cette voix enivrante au possible et des sonorités croisant le trip hop et le R’n’B, sont la combinaison parfaite. Pendulum ou Two Weeks, qui annoncent un final imminent, ne sont pas devenus des incontournables pour rien. Après un remerciement touchant de sincérité, celle qui parle peu mais agit referme les portes de son spectacle d’envoûtement avec How’s That.
NOS PHOTOS DE FKA TWIGS AU CASINO DE PARIS
Setlist :
Preface
Hide
Video Girl
Water Me
Lights On
Give Up
Figure 8
Numbers
Papi Pacify
Ache
Pendulum
Kicks
Two Weeks
How’s That
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