Review : The Leisure Society – The Fine Art of Hanging On

La formation folk-rock de Nick Hemming signe un quatrième doux et mélancolique à la fois, une nouvelle invitation au voyage réussie.

 

C’est qu’au premier abord, on ne donnerait pas cher de The Leisure Society. Groupe discret, coincé entre l’alternatif et le rock, toujours à évoluer dans l’ombre des plus grosses écuries chouchoutes des ondes britanniques. Avec un tel titre, The Fine Art of Hanging On (comprendre, comment manier le fin d’attendre), The Leisure Society fait écho à sa condition. Sauf qu’après quatre albums, du fondamental The Sleeper au brillant Alone Aboard The Ark, il faut compter avec le groupe du poète Hemming.

 

 

Au regard d’ailleurs de la pochette de ce quatrième effort – un espèce de cosmonaute qui erre dans un univers quelque peu fantasmé, sans le casque qui lui permettrait de survivre dans un tel endroit hostile – l’auditeur est un peu comme cet étrange personnage, à se laisser porter par l’apesanteur, au gré des morceaux qui s’enchaînent dans cet opus. Il faudra pourtant attendre Tell Black Cabins en troisième piste pour permettre à ce même auditeur de décrocher et ainsi lâcher du lest. Laissons donc faire de Nick Hemming à la voix si enjôleuse, et son groupe de musiciens talentueux, qui outre la guitare ou les percus, joue avec les cordes et les vents avec une aisance déconcertante. Cet album, résolument plus rock que folk n’en déplaise à la mélancolie étrangement positive y régnant (You’ll Never Know When it Breaks), navigue entre le vintage et ces errements sixties façon Beatles (The Undefeated Ego, I’m a Setting Sun) ou Kinks (Outside In avec une sonorité de traversière bienvenue), du bucolique mélodieux (You Are What You Take) et des moments plus longs où le groupe s’adonne à de belles séquences exclusivement musicales (All Is Now et Wide Eyes at Villains) quasi jouissives.

 

NOTE : 6,5 / 10

 

 

Tracklist :

 

The Fine Art Of Hanging On
Nothing Like This
Tall Black Cabins
The Undefeated Ego
Outside In
I’m A Setting Sun
You Are What You Take
You’ll Never Know When It Breaks
All Is Now
Wide Eyes At Villains
As The Shadows Form

Nos morceaux favoris : Outside In, I’m a Setting Sun, All Is Now

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