Bad Breeding à la Mécanique Ondulatoire : Et Paris fut blastée

La deuxième visite parisienne des Bad Breeding était comme la première : hargne, brutalité et absence de pitié. Plus qu’un concert, une expérience.

 

Bad Breeding viennent de Stevenage et comme leur cousins danois d’Iceage, ils réinventent le hardcore. Une musique brutale, sans concession, idéale pour hurler sa rage. Parce que, tu vois man, là j’ai la haine.

SOB a l’air de se moquer mais c’est juste parce qu’il a survécu au concert. A partir du moment où au bout de 30 secondes, le chanteur d’un groupe est déjà en train de se rouler par terre, au milieu d’un vacarme inouï, et sachant que la Mécanique Ondulatoire a un plafond assez bas, la question peut se poser : va-t-on s’en tirer indemne ?

La force de Bad Breeding, en plus d’une saine colère, réside dans l’aspect totalement spectaculaire de leur prestation. Sur un fond de stridences métalliques et toujours sur un tempo ultra rapide, le chanteur hurle, vraisemblablement contre le système.

L’aspect totalement normal des membres du groupe renforce ce sentiment de « ils sont capables de tout ». Y compris de prendre un flingue pour descendre un (rares malheureusement, où étiez-vous les parisiens ?) spectateur. Plus modestement, mais ça reste toujours flippant, le chanteur passe autant de temps parmi le public que sur scène. Il faut dire que le guitariste bouge vraiment beaucoup et a besoin d’espace. Mais quand le chanteur est à 20 centimètres de ton visage et qu’il hurle en te regardant droit dans les yeux, y’a, comme qui dirait, une tension.

Sinon les morceaux sont indiscernables les uns des autres, les mélodies sont absentes. Mais vous l’avez compris, l’essentiel est ailleurs : Bad Breeding est une expérience sonique d’une intensité rarement atteinte. Essayez de la vivre tant que le groupe est vivant, vous savez ce qui vous reste à faire.

Des témoignages vidéos de cette soirée :

 

Un final du feu de Dieu

Le site du groupe : http://anageofnothing.tumblr.com/

 

Et la setlist ? Franchement, que ce soit le groupe ou le public qui s’en est soucié ?

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