16 Juil Montreux Jazz Festival : Kwabs et the Kooks débarquent au Jazz Lab

Soundofbrit était présent lors cette soirée exclusivement british. Alors, verdict ?

The Kooks au Montreux Jazz Lab, par Daniel Balmat.

Lorsque j’arrive au Jazz Lab autour de 20h45 – un peu en retard certes – Kwabs est en plein concert devant un jeune public international déjà bien nombreux. En effet, bien que la plupart des spectateurs et spectatrices semblent être présents pour les Kooks, il y a aussi une partie non négligeable de fans venus encourager le jeune prodige pop/R’nB londonien. Vu la différence entre les genres musicaux de la première (Kwabs) et la deuxième partie (The Kooks), on serait tenté de penser que le résultat donnerait un drôle de mélange. C’est pourtant le contraire : les deux parties étant toutes les deux pop et branchées, le public venu pour les Kooks apprécie volontiers Kwabs, connu pour son hit Walk.

Kwabs danse au Montreux Jazz Lab, par Daniel Balmat

Le musicien donne un set impeccable techniquement : accompagné d’un batteur, d’un claviériste-bassiste, d’un guitariste et de deux choristes, Kwabs chante presque à la perfection. Il fait également participer le public en nous faisant chanter, taper des mains et bouger les bras. Même s’il parle peu entre les chansons – il nous adresse simplement quelques humbles remerciements – le musicien assure le show en nous gratifiant de petites danses sexys et en se déplaçant régulièrement des deux côtés de la scène. Lorsqu’il chante, il semble s’adresser directement à nous ; en effet, il nous regarde en face en nous pointant du doigt. Et cela marche, car le public participe volontiers au concert. Le musicien aura d’ailleurs droit à un tonnerre d’applaudissements entre les chansons. L’apogée de son concert se fera à la fin, lors de son hit Walk qu’il chantera remarquablement bien. Dommage pour le set si court (45 minutes !), car le public semblait partant pour continuer.

Après environ une demi-heure de pause, un compte à rebours s’affiche sur les écrans. Tout le monde sait ce qui va suivre : les Kooks. Devant moi au milieu de la fosse, un groupe de Suisse Allemands a carrément amené des sifflets/« sans-gêne » de fête. Il ne manque plus que les serpentins et les chapeaux pointus ! Après avoir crié le compte à rebours (en anglais, en allemand ou en français), nous assistons à l’entrée en scène du groupe originaire de Brighton. Malgré pratiquement 10 ans de carrière, la belle gueule de Luke Pritchard n’a pratiquement pas changé et il le sait : avec son attitude nonchalante et ses petites danses, son charme opère directement auprès des jeunes filles des premiers rangs qui sont aux anges. Sans attendre, il commence directement à enchaîner les hits de Listen, le dernier album du groupe. Après avoir joué Around Town, ses membres nous font chanter les « Oooh » de Bad Habit. Simple, mais assez efficace pour rallier le public entier. Malgré quelques petits moments qui se font légèrement longs durant ces premiers morceaux, le public reste sympa.

Même s’il est à présent du côté superstar de la force, Luke Pritchard n’a pas oublié ses débuts : seul avec sa guitare, il nous interprétera quelques chansons, dont une belle version de Seaside durant laquelle les fans chanteront en chœur. Le public semble en effet s’identifier le plus aux anciennes chansons du groupe. Est-ce bien ou mal ? Dans tous les cas, le groupe ralliera la foule lorsque les premiers accords de Always Where I Need To Be retentiront. Idem avec le dernier hit Down. Les chansons de Listen, bien que plus pop que certains anciens albums du groupe, ne sont pourtant pas mauvaises. Les Kooks joueront d’ailleurs une belle version de Westside, durant laquelle Luke et le public danseront sur les claviers 80s. Difficile de ne pas prendre du plaisir à un concert des Kooks !

The Kooks au Montreux Jazz Lab par Daniel Balmat. Quel style.