Review : Elbow – Lost Worker Bee (EP)

Un an après la sortie de leur très bon The Take Off and Landing of Everything, Elbow reviennent avec un EP de quatre titres, Lost Worker Bee.

Elbow

Leur dernier album sorti 2014, The Take Off and Landing of Everything, avait atteint les sommets dès sa sortie et pour cause, nous avions affaire à un sublime album digne de la renommée d’Elbow. Que va-t-il en être de ce nouvel opus enregistré sous la forme d’un extented play ?

La bande de Bury revient avec un format qui leur est cher. En effet, dans la discographie de leurs débuts ce sont glissés de nombreux EP qui étaient devenus en quelque sorte la marque de fabrique du groupe. Nous sommes donc ici face à deux choses qui leur sont chères, le format EP, mais aussi leur ville natale, Manchester. Lost Worker Bee est un hommage à cette dernière dont l’emblème est une abeille travailleuse, symbole que l’on retrouve partout dans la cité.

Ces dernières années, Elbow n’ont pas chômé. En outre un album, The Take Off and Landing of Everything, sorti en mars 2014 qui a entraîné une série de concerts – ils sont d’ailleurs au Kendal Calling Festival ce weekend – le groupe continue de participer à des programmes humanitaires. Dernièrement ils ont contribué à l’album de charité Song For Tibet en travaillant sur le titre The Art Of Peace. Chaque membre du groupe à par ailleurs des projets personnels sur le feu. Mais revenons maintenant sur leur dernier opus, Lost Worker Bee sorti ce 24 juillet chez Polydor.

En guise d’opening, le single éponyme à l’EP, Lost Worker Bee, jongle entre des percussions claires, des cordes dansantes, des cuivres lents et profonds, ainsi qu’un final de sons synthétisés rappelant la cacophonie citadine.
Avec And It Snowed, on s’imagine aisément regarder la neige tombant derrière la fenêtre. Un piano insistant appuyé par la basse de Pete Turner et les percussions répétitives distribuées par Richard Jupp seront relayés par un kaléidoscope de sons entre le premier refrain et le deuxième verset avant de apaiser sur la fin.
Cet album-concept se poursuit avec l’intrépide Roll Call. Ce morceau plus rapide est une véritable course effrénée à travers la ville où les cordes, les percu et le piano se disputent la manche alors qu’un refrain aérien tente de ralentir les concurrents.
Cet EP se clôture avec un titre dans le pur style du groupe. Usually Bright utilise la lenteur mélancolique grâce à un set acoustique nostalgique.
Côté lyrics, on retrouve une nouvelle fois la grande poésie d’Elbow avec un envoûtement distribué par la voix de Garvey qui mène ainsi la quintette entre délicatesse, puissance et retenue.

 

 

Ci-dessous, la toute dernière vidéo d’Elbow illustrant le single Lost Worker Bee.

 

Ce mini-album n’est sans doute pas un indispensable dans la discographie d’Elbow qui ont produit par le passé de purs trésors notamment leur dernier album, The Take Off and Landing of Everything, qui est sorti en tête des charts britanniques ou encore le sublime The Seldom Seen Kid en 2008 qui leur avait permis de remporter le Mercury Music Prize.
Cependant, Lost Worker Bee rend un bel hommage à la cité mancunienne tout en sobriété et sans artifices. Cette fois-ci, pas de grandes envolées instrumentales qui toutefois ne porte pas atteinte à la vigueur du groupe. Lost Worker Bee est d’allure trompeuse et plusieurs écoutes sont nécessaires pour apprécier pleinement cet EP qui derrière cette apparence de simplicité se cache des pépites et révèle une complexité latente.

Le frontman Guy Garvey est sur le point de concrétiser un projet solo en réalisant son premier album en son nom. Celui-ci devrait sortir pour l’automne et nous ne manquerons pas de vous en parler au moment venu.

 

Tracklist de Lost Worker Bee :

Lost Worker Bee
– And It Snowed
– Roll Call
– Usually Bright

Note : 8/10

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