La Découverte du Dimanche : SG Lewis

Direction Liverpool à la rencontre de SG Lewis, jeune producteur qui, lorsqu’il n’est pas sur les bancs de la fac, signe des merveilles électroniques.

 

 

A 20 ans, Sam Lewis est de la trempe de ces jeunes musiciens qui ont matière à affoler les amoureux de musiques électroniques et minimalistes. Du talent, ce jeune gamin de Liverpool encore étudiant en à revendre. Et le voilà, prêt à décoller, pour des raisons que vous allez comprendre évidentes.

 

Comme les désormais illustres Disclosure, SG Lewis s’inscrit dans la veine des artistes électroniques qui font les beaux jours des différentes chaînes YouTube type Majestic. Un condensé de sonorités que l’on croit avoir entendu mille fois et qui pourtant, font mouche. Silence, le premier titre que Sam Lewis dévoilait sur son Soundcloud, illustre bien ce propos. Porté par la voix ensorcelante de Josh Barry, ce morceau se démarque par ses mélodies électro fines, délicates mais pas précieuses. Des arrangements qui te font dire que Kygo l’opportuniste n’a vraiment rien inventé et qu’il y a tout intérêt à aller chercher en profondeur, chez des artistes comme SG Lewis. Le garçon sait bien s’entourer d’ailleurs. Lorsqu’il n’est pas en train de revisiter à sa sauce des titres tels que Smoke and Mirrors (de Patrice) ou You and I (de Jessie Ware), il s’illustre par son élégance dans The Masque et nous enivre avec Warm, dont le délicat piano – qui deviendra une marque de fabrique – se marie avec un beat chatoyant et une voix soul aérienne. James Blake et Movement n’ont qu’à bien se tenir.

 

 

 

 

Entre électro chic et soul mélancolique, SG Lewis n’a plus à se chercher. Et c’est Shivers, EP qui porte très bien son nom (cela se traduit par frissons pour les flemmards), qui propulse définitivement ce petit talent de l’ombre. En retrait derrière son ordinateur ou ses claviers, celui qui compose d’abord à la guitare avant d’aller trifouiller quelques boutons, utilise la même recette que Disclosure. Des featurings qui se marient parfaitement à sa musique. Sorti chez PMR Records (label qui a signé Disclosure, Dornik ou encore Julio Bashmore), Shivers est une petite merveille qui nous sert sur un plateau des titres comme No Less (sublimé par la voix de Louis Mattrs, entre James Blake et The Weeknd), ou encore Shivers en collaboration avec un dreadeux qui ne vous sera pas inconnu si vous suivez assidument notre section Découverte du Dimanche : JP Cooper, un chanteur à la voix cristalline présenté en mars dernier.

 

 

 

Difficile de ne pas être hypnotisé par l’ambiance SG Lewis, artiste en devenir que l’on aura plaisir à retrouver dans le cadre du Pitchfork Opening Night le 27 octobre prochain. SG Lewis sera au Badaboum. Be there !

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