17 Nov Les inRocKS Philips 2015 : Wolf Alice et Fat White Family à la Cigale, la soirée où tout a basculé
Tout était normal aux Inrocks. Wolf Alice et Fat White Family faisaient le job. A quelques kilomètres dans une autre salle , c’est l’enfer.
SOB entre juste à temps pour voir Wolf Alice. Groupe considéré par certains comme les sauveurs du rock britannique. Avec un album assez insipide. La prestation fut d’un convenu entre poses rebelles en toc et néo-grunge, tout cela bien gentil au fond. Et incroyablement banal. Sans aucun morceau se détachant particulièrement.
Mais on était surtout venu pour Fat White Family , le groupe anglais le plus destructeur depuis les Happy Mondays. (Et les Libertines ? pff.. des enfants) . Avant même le concert, les rumeurs allaient bon train à la Cigale : « Le guitariste est porté disparu depuis hier », « Ils l’ont retrouvé en train de se droguer dans les chiottes » . Et quelque part tout va bien.
Sauf que juste avant la montée en scène de FWF, on apprend via son téléphone qu’il se passe des trucs graves dans Paris. Et que plus la soirée avance, plus les news deviennent gravissimes, et plus les textos porteurs d’inquiétudes et/ou d’infos dramatiques affluent sur le portable. Difficile de réellement entrer dans le concert dans pareilles conditions. D’ailleurs, nous ne sommes pas seuls dans ce cas, la moitié des gens présents consultant sans cesse leur smartphone. Et si certains partent, ce n’est pas seulement à cause de la musique mais plus dans un réflexe de mise à l’abri. Quand la technique coupe le son, et annonce que le concert est terminé et qu’il faut évacuer la Cigale au plus vite, les plus étonnés sont les membres de FWF.
Et comme ils étaient les seuls à ne pas être au courant, leur prestation fut en tout point parfaite : pas un groupe, mais un gang, une vraie rage alimentée par un garage rock sauvage et démoniaque. Une vraie hallucination. Un groupe qui fait peur, un groupe parfait. Sauf quand dehors, il y a des vrais sauvages qui veulent vraiment faire peur et qui tuent en masse pour de vrai. Dès fois, le rock’n’roll c’est tellement trop futile.
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