20 Fév Telegram – Operator
Le groupe le plus cool de l’East London sort enfin son premier album, et l’attente en valait la peine.
On l’attendait impatiemment cet Operator chez Sound Of Britain. Il semblerait que le groupe soit enfin parvenu à ses fins : avec l’aide des fans qui se sont cotisés lors de la campagne crowdfunding que le groupe a lancée l’année passée, le premier album de Telegram est né. Produit par Rory Atwell du groupe Warm Brain, Operator sort sur le label Gram Gram Records, géré par les Telegram eux-mêmes.
Le groupe a accompagné la sortie de son album de commentaires, chanson par chanson. Votre correspondante a consulté cette sorte de miniguide (sur The Beat Magazine) lors de l’écoute de l’album, et elle pense que c’est toujours le leader Matt Saunders qui se charge d’écrire les paroles, vu le sens précis et surprenant des explications de cet espèce de miniguide (voir notre interview à Londres il y a un an).
L’album commence de manière ultra dynamique avec Rule Number One, une chanson écrite à propos d’un vendeur de porte-à-porte nommé Toyota Tom. À l’instar de ce titre, nous retrouvons beaucoup de chansons déjà connues sur Operator, comme les singles Follow, Inside/Outside, Aeons ou encore Taffy Come Home. Tous ces titres des débuts ont été peaufinés pour le disque (mention spéciale à Regatta, qui a bénéficié d’un joli lifting !). Même si elle est évidemment inspirée de Krautrock, la musique des Telegram possède un côté nerveux qui les démarque ; Les influences punk 70s du groupe comme les Ramones ressortent aussi. Certaines chansons comprennent plusieurs parties et possèdent un côté théâtral. En ajoutant le chant de Matt et son accent, cela leur donne un côté théâtral. En clair, la formation ne nous laisse pas un une seconde de répit, et c’est plutôt cool.
Parmi les nouvelles compositions présentes sur le disque, il y a Godiva’s Here, inspirée de la légende anglaise de Dame Godiva, qui aurait parcouru les rues de Coventry nue sur un cheval pour convaincre son époux de baisser les taxes de ses habitants, ou pour expier ses crimes selon la version de l’histoire. Cette chanson est un roller-coaster, entre les couplets rapides et le pont/refrain qui ralentit avant d’accélérer à nouveau.
Les Telegram adorent nous dérouter. Lorsqu’on croit avoir cerné le groupe, on est à nouveau confus avec Telegramme, chanson autobiographique un peu longue qui commence tranquillement, puis qui nous sort un pont de basse infernal au milieu, avant de terminer de manière dramatique. Ce titre daterait des premières répétitions du groupe.
Autre nouvelle venue, We’ve Got A Friend et sa guitare qui rappelle un peu les Strokes ou Television selon vos références. La comparaison s’arrête là, car les Telegram insufflent un côté explosif à leurs chansons. Ajoutez à cela cette guitare-tourbillon très sympa, et la machine est lancée. La preuve avec la punkette Have It Your Way, l’une des chansons favorites de votre correspondante Soundofbrit. Là encore, le chant de Matt Saunders fait son effet, accompagné de cette guitare si particulière. On finit en apothéose avec Folly, qui est la chanson avec laquelle le groupe termine généralement son concert. Elle parlerait d’une excursion dans une carrière suivie d’un plaisir déconcertant. Votre pote Soundofbrit n’est pas sûre de sa traduction sur ce coup-là, mais tout est possible.
Dès la première écoute, on le sait: cela valait la peine d’attendre. Les Telegram sont un groupe plus que prometteur, et on se réjouit de la suite !
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