07 Mar Muse à Paris – Round 5 : Here come the drones !

Dans la toute nouvelle AccorHotels Arena, Muse ont donné ce jeudi soir leur cinquième des six concerts prévus à Paris dans le cadre du Drones World Tour.

Ce soir-là, Muse a confié la tâche à Nothing But Thieves de chauffer le public de l’Arena. Mission réussie pour les britanniques qui proposent un court set dynamique et durant lequel ils n’hésitent pas à faire participer le public qui semble ravi de pouvoir déjà profiter. Le groupe joue six titres extraits de son premier album éponyme et effectuera avec brio une reprise de Where Is My Mind? des Pixies qui en charmera plus d’un.

Après une excellente première partie donnée par les britanniques, le groupe vedette du soir lance ses drones dans la salle devant les spectateurs ébahis et émerveillés. Pendant ce temps, le titre a capella Drones résonne dans la salle avant que Matthew harangue la foule à l’aide du riff de Psycho. Que le show commence !

Muse jouent les rois de la scène devant un ex-Bercy archi plein. Alors que Dom est logiquement obligé de rester assis derrière sa batterie, Chris et Matt tournent sur la scène à 360° afin que tout le monde en profite ou vont rendre visite aux fans présents un peu plus loin à l’aide des avancées de scènes. De plus, le groupe se répartit également le succès. Ainsi, Matt Bellamy quitte la scène par deux fois pour laisser Dominic seul sur scène durant The 2nd Law : Isolated System puis Dominic et Chris pour le fameux et prenant Munich Jam.

Muse alterne la setlist entre titres pour les fans plus récents et les Musers inconditionnels. Nous aurons donc le droit à Hysteria et Stockolm Syndrome, c’est-à-dire deux titres où la fosse est boostée, prête à bondir dès que Matt l’assaille de riffs. Et malgré l’ennuyeux Madness qui plaira pourtant à plus d’un, le concert est dans l’ensemble un superbe show qui mêle bonne musique et scénographie impressionnante. Le soin apporté au visuel est au service du son, le tout pour un rendu spectaculaire. L’exemple le plus probant est sans doute The Handler où Matt et Chris jouent respectivement sur les deux avancées de scène tandis qu’une main énorme tire les ficelles des pantins qu’ils représentent.

Après Revolt, le dernier single décevant de Drones mais qui est meilleur dans sa version live, Christopher Wolstenholme entame les premières notes de Time Is Running Out. Dès lors, le glorieux final est lancé et ne laissera aucun répit au public. Sur Uprising, la foule crie d’une seule et même voix avant que le long chef-d’oeuvre The Globalist ne rende le concert encore plus beau. Puis le groupe diffuse une nouvelle fois Drones avant que Take A Bow ne résonne dans la salle. Pour finir en beauté après Mercy et son lot de confettis, ce cher Christopher fait taire l’Arena à l’aide de son harmonica annonciateur de l’hymne Knights Of Cydonia qui clôture ce concert en apothéose.

Après ce cinquième concert, deux constats s’imposent. Le premier, c’est que Muse doit plaire à tous et fait donc l’impasse sur des pépites pour pouvoir inclure des titres plus commerciaux tels Madness ou Resistance dans la setlist. L’absence totale et malheureuse de l’album Origin Of Symmetry en témoigne. Le deuxième, c’est que Muse est un groupe définitivement taillé pour le live. Quand Matt ne fait pas le show avec sa guitare, il est au piano (par exemple sur United States of Eurasia) et c’est tout aussi magnifique. Et si Matt n’est pas sur scène, Dominic et Chris assurent le spectacle sur ce mémorable Munich Jam, l’un des meilleurs moments de cette soirée. Et en tant que fan de musique et de Muse, c’est surtout le côté musical et l’impressionnant niveau technique des quatre musiciens (n’oublions pas Morgan Nicholls) que l’on retiendra de ces concerts à Paris pour le Drones World Tour au-delà du spectacle scénographique.

Setlist :

Drones
Psycho
Dead Inside
Interlude
Hysteria
Resistance
The 2nd Law: Isolated System
The Handler
Supermassive Black Hole
Prelude
Starlight
United States of Eurasia
Munich Jam
Madness
Stockholm Syndrome
[JFK]
Revolt
Time Is Running Out
Uprising
The Globalist
Drones
Take a Bow
Mercy
Knights of Cydonia