19 Juin Pretty Vicious – Cave Song (EP)
Le jeune quatuor britannique gallois montre les crocs sur ce premier féroce, irrésistible et incontournable EP. Écoute et chronique.
Pretty Vicious, c’est quatre jeunes gallois, à peine majeurs, propulsés sur le devant de la scène par 2 singles et une visibilité folle en première partie des Manic Street Preachers. Pretty Vicious, ça pourrait tomber à plat, donner envie sur le papier mais se montrer décevant à l’arrivée. Mais heureusement, Pretty Vicious est un groupe qui réussit à faire taire les mauvaises langues, car Pretty Vicious, c’est vraiment impressionnant.
Ainsi, les quatre musiciens proposent avec Cave Song un EP puissant, direct, débordant d’énergie et de fureur, qui cogne, qui tabasse, qui agrippe l’auditeur par le col pour mieux l’envoyer contre un mur. Leur jeune âge n’est ainsi pas indicateur de la tonalité de leur musique: exit les mélodies britpop mélancoliques surjouées ou les riffs de stade convenus à la Catfish and the Bottlemen; ici, les guitares lâchent des riffs simples mais tétanisants d’efficacité, la basse soutient une mélodie énervée et entêtante, la batterie, folle, décomplexée, lâche de délicieux breaks, frappe les toms bien au-delà du tempo réglementaire indiqué, la voix explose, éructe. Et le plus fou est que tout ce chaos, ce maelström furieux, se tient parfaitement, grâce à une production impressionnante, laissant chaque instrument exposer son morceau de bravoure sans enfouir le reste.
C’est ainsi que l’uppercut Cave Song laisse place à l’introduction faussement apaisée de Down My Way, qui ne tarde pas à imploser pour mieux nous scotcher. Ambien et Black and Blue ne sont pas en reste, témoignant d’une maîtrise folle chez les quatre jeunes artistes. Pretty Vicious, c’est méchant, c’est énergique, c’est mesquin, c’est entraînant, c’est peut-être le groupe de demain, et c’est à écouter impérativement.
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