20 Août Benjamin Francis Leftwich – After The Rain
After The Rain brise un long silence de l’artiste folk Benjamin Francis Leftwich. Cet album hommage à son père disparu identifie l’artiste, originaire de York, à un phénix renaissant de ses cendres pour voler vers de nouveaux horizons musicaux.
Cinq longues années se sont écoulées entre la découverte du jeune Benjamin, révélée par l’indie-folk de son premier album Last Smoke Before the Snowstorm, et ce nouveau disque. Une longue période d’absence marquée par la disparition de son père et par la reconstruction de l’artiste à la voix feutrée. After The Rain incarne donc l’acceptation de la perte d’un être cher, mais aussi une ode vers le futur et l’optimisme.
L’ouverture de l’album s’effectue avec Tilikum, découvert il y a plusieurs mois. Dès les premières mesures de cette introduction, l’univers intimiste du britannique refait surface. Le minimalisme de l’instrumentation à la guitare acoustique et la voix étouffée de l’anglais se transforment en une ballade au travers de grands espaces où la solitude règne. Cette invitation à l’introspection représente une étape nécessaire à la reconstruction de soi. L’atmosphère dégagée laisse penser que le jeune folkeux eut besoin d’exorciser son passé pour se projeter vers un avenir plein d’espoirs et de vies malgré les aléas et fractures de l’existence.
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Some Other Arms et She Will Sing succèdent à cette superbe entrée en matière et dévoilent une nouvelle facette du musicien. Le son est ici beaucoup plus pop, l’orchestration plus étoffée peut même rappeler un ancien Coldplay à l’époque où Chris Martin était inspiré. La patte de Charlie Andrew, producteur du dernier Alt-J, n’est certainement étrangère à cette orientation musicale. Au détriment de cette production plus fournie, des morceaux, tels que Just Breathe, Immortal, ou encore le second single Mayflies, souffrent de cette lourdeur et perdent un peu de leur magie. Il n’est pas à douter que ces titres auraient certainement gagné en profondeur avec un arrangement plus fidèle au style de Leftwich.
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Son ADN musical résulte sur une capacité à écrire des compositions inspirées, bourrées de sensibilité et totalement épurées où sa voix seule, vaporeuse et reconnaissable à souhaits, est finalement la pièce maitresse d’une production se devant rester légère. Ce subtil équilibre a su être préservé sur Kicking Roses aux consonances suggérant l’auteur islandais Asgeir, les tubesques Summer et Groves, l’émouvant Cocaine Doll, ou encore le dépouillé et sublime Frozen Moor. Quant à l’expérimentation du groovy et positif Day By Day, c’est une belle surprise de ce disque ; comme quoi, la renaissance n’est pas si loin…
A l’image de Ben Howard, Benjamin Francis Leftwich a su s’imposer en l’espace de 2 albums comme une valeur sûre de la pop-folk anglaise. Ses compositions, sa voix, sa sensibilité en font un musicien prometteur et authentique. Perdant un peu de son romantisme originel, ce deuxième album se veut plus aventurier et plus varié que le précédent et est le reflet de la maturité acquise par les expériences de vie de l’artiste. Heureux de vous avoir retrouvé Monsieur Benjamin.
Tracklisting :
Tilikum
Some Other Arms
She Will Sing
Kicking Roses
Summer
Just Breathe
Cocaine Doll
Groves
Day By Day
Immortal
Mayflies
Frozen Moor
Just As I Was Waking Up
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Nos morceaux favoris : Tilikum, Kicking Roses, Cocaine Doll, Frozen Moor
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