04 Sep Reading Festival 2016 – Day 1 : Du rock sous le soleil
Entre grands noms sur la Main Stage et belles découvertes sur les autres scènes, retour sur une belle première journée au Reading Festival.
Cette année, le Reading Festival a mis les petits plats dans les grands. Que vous soyez fans de métal, de rock, d’indie ou d’électro, c’est bien simple, il y en a littéralement pour tous les goûts.
Pour bien entamer les hostilités, rendez-vous est pris sous un soleil omniprésent à midi pour voir Frank Turner and the Sleeping Souls. L’artiste, qui est de retour pour la 10eme fois sur la plaine, nous gratifie d’un set enjoué et chaleureux avec de véritables moments forts notamment sur The Next Storm et If Ever I Stray. La communion entre le public et le groupe est optimale et on ne peut qu’être déçu que le set n’ait duré qu’une heure. Un des gros coups de coeur de cette édition 2016 à coup sûr (et on espère qu’il reviendra l’année prochaine!).
L’après-midi continue avec un autre Frank (décidément) : Frank Carter and the Rattlesnakes. Changement radical de style puisqu’il s’agit d’une formation résolument punk visiblement bien connue et reconnue outre-Manche. Le set est plutôt bien, tant au niveau du choix des chansons qu’au niveau de l’ambiance générale. En effet, les premiers circle-pits du weekend se créent sous l’influence de Frank Carter lui-même. Jackals et Snake Eyes sont véritablement deux morceaux taillés pour le live.
Puis, toujours sur la Main Stage, nous assistons de nouveau à un revirement de style musical avec la venue de Nothing But Thieves. Conor Mason et ses acolytes y vont fort dès le début en nous réservant Itch qui enchante les nombreux fans du groupe. La setlist est très bien ficelée, alternant entre les balades et les morceaux les plus entraînants du groupe. Le public est conquis et tout le monde en redemande à la fin, mais il est déjà temps pour les 5 garçons de Southend-on-Sea de laisser leur place au groupe suivant.
La constante de cette journée étant l’alternance des styles, Lower Than Atlantis suit donc Nothing But Thieves. Nous sommes donc de retour dans le domaine du son punk-rock avec des grosses guitares et de gros mosh-pits qui soulèvent beaucoup de poussière, le tout sous un soleil toujours aussi fort. Emily, Words Don’t Come So Easily et Here We Go constituent les morceaux les plus impressionnants en termes de réponse du public mais aussi de performance.
Pour respirer et échapper un peu au rap anglais de Boy Better Know, rendez-vous est pris sur la Festival Republic Stage. Nous y avons admiré The Sherlocks, petit groupe de Sheffield diablement bon et efficace en live. Pour donner un ordre d’idée, cela ressemble à du Arctic Monkeys mais chanté dans le style de Liam Fray (frontman des Courteeners, groupe mancunien aussi présent à Reading). Un set de 5 chansons, un peu court certes mais efficace et prometteur pour la suite.
Après cette escapade, retour sur la Main Stage et ce jusqu’à la fin de la soirée avec un programme des plus alléchants. Chvrches ouvre les hostilités et nous propose un concert de qualité marqué par l’apparent plaisir que Lauren Mayberry et ses comparses ont de jouer sur la scène principale. Les Ecossais jouent brillamment les chansons du dernier album Every Open Eye (à l’image d’Empty Threat ou Bury It qui réveillent l’audience) tout en nous offrant aussi les titres qui ont participé à leur succès outre-Manche (Gun ou l’incontournable The Mother We Share). Le tout se déroulant sous le soleil couchant, on peut dire que Chvrches a véritablement réussi à imposer une atmosphère bien détendue et assez féérique sur la plaine de Reading.
Le moment tant attendu par l’ensemble des gens présent dans les fosses de la Main Stage est enfin arrivé : le coheadlining (comprenez les deux têtes d’affiches de la journée) Disclosure – Foals. Beaucoup de critiques ont été émises quand l’annonce a été faite l’hiver dernier. L’attente était donc grande et force est de constater que l’un comme l’autre, les deux mastodontes n’ont pas déçu.
Disclosure débarque sur la scène avec la nuit tombante et nous apporte un show vraiment complet à tous les points de vue. Les frères Lawrence envoient du lourd dès le début et introduisent leur set avec l’incontournable White Noise. Le ton est donné et la réaction du public ne se fait pas attendre : tout le monde saute comme un seul homme et il y aura bien peu de répit durant tout le set. Le choix des morceaux est vraiment réfléchi et bien organisé alternant entre morceaux issus de Caracal (Jaded, Omen, Bang That, Holding On), de Settle ( F for You, When a Fire Starts to Burn). La Main Stage de Reading se transforme en un véritable club londonien. Mention spéciale pour les effets lumineux et les transitions mixées lives qui appuient et montrent tout le talent de Guy et Howard. Les adeptes de Disclosure ne seront pas étonnés d’apprendre que comme à l’habitude, ils ont eu un invité et que celui-ci a assuré. Enfin, nous pouvons dire que nous avons été chanceux, car Boss, une des chansons du dernier EP Moog For Love, figurait dans la setlist. Après ce set, les craintes sur le bien-fondé d’avoir établi un coheadlining sont définitivement enterrées.
Seconde tête d’affiche, Foals arrive sur scène après un intermède relativement court et sous des applaudissements tonitruants. La ferveur est immense pour le groupe, car ils sont quasiment à la maison (en effet, Oxford n’est qu’à 30kms de Reading). Le set commence par Snake Oil et Olympic Airways qui mettent le public en jambes. Yannis Philippakis en profite pour rappeler son attachement au festival et aussi pour dire à quel point le fait d’être sur la Main Stage est tout simplement fou. Puis, pour se mettre définitivement le public dans la poche, le groupe entame My Number qui met tout le monde d’accord. La communion est définitivement lancée et elle ne s’arrêtera pas. Le groupe enchaîne les classiques (Spanish Sahara, Red Socks Pugie) et les singles issus de What Went Down ( A Knife in the Ocean, Mountain At My Gates). Yannis n’hésite pas à descendre aller tutoyer le public qui se presse aux barrières de la première fosse et il fait même du crowdsurfing tout en jouant de la guitare. L’ambiance est survoltée et festive. Après une petite pause (troublée par les holas et les applaudissements du public qui en veut encore), le groupe revient pour un rappel explosif. What Went Down fait transpirer le public, en raison des mouvements dans la foule mais aussi d’effets pyrotechniques. Cassius sonne comme le cadeau qui fait bien plaisir et qui ne fait pas retomber l’ambiance. Enfin, le show se termine avec Yannis Philippakis à la barrière sur Two Steps Twice, le tout dans une explosion de confettis et de rubans sur les premiers rangs. A noter aussi le petit featuring surprise de Guy Lawrence, le batteur de Disclosure avec Jack Bevan, lui-même batteur de Foals.
La première journée de Reading aura donc été remplie d’émotions et de très bons lives. Disclosure et Foals nous ont montré qu’ils sont des valeurs sûres et qu’on peut compter sur eux pour enthousiasmer une foule de plus de 80 000 personnes. Nous avons tous mérité une bonne nuit de repos après tant d’aventures !
No Comments