Little Barrie donne une leçon de rock à la Flèche d’Or

Le trio anglais a donné une leçon de rock’n’roll à la Flèche d’Or avec un court set d’une technicité rare.

Little Barrie arrive sur la scène parisienne vers 21h30 après une jolie première partie assurée par le groupe français Yeti Lane. La salle vide 10 mins avant le début du show est maintenant bien remplie et tassé devant la petite scène de la Flèche d’Or. Le groupe entame fort avec d’entrée un de leurs classiques : Pauline.

Les 3 musiciens sont extrêmement performants individuellement et la bonne acoustique de la salle permet d’apprécier les solos de Barrie Cadogan mais aussi les lignes de basses absolument démentes de Lewis Wharton. Le groupe a du talent et aussi beaucoup d’expérience. En effet, le leader a travaillé avec tous les grands noms de la musique moderne, de Primal Scream jusqu’aux Chemical Brothers, Barrie Cadogan a de la bouteille. Et ça se voit, son ampli est poussé à fond et il entame des solos à presque chaque titre, le tout avec une technique impressionnante.

little barrie fleche d'or

L’audience est attentive mais très calme. Le public attend les classiques, le groupe le sait mais décide de présenter aussi leur nouveau single I.5.C.A. Little Barrie possède un son reconnaissable entre mille, cela pourrait être lassant, mais le trio parvient à varier notamment grâce à leur habileté instrumentale. Chaque membre aura eu le droit à son solo, successivement basse, batterie et guitare. Le tout en moins d’une heure et dans chaque cas, c’est parfaitement réalisé.

Malgré ces points purement techniques, Little Barrie n’est pas irréprochable. Le groupe a joué moins d’une heure et en laissant de côté des incontournables tel Why Don’t You Do It ? attendu pourtant par toute l’assistance. De plus, le groupe a été très peu bavard, ce qui est dommage surtout dans des petites salles comme la Flèche d’Or. Le batteur, Virgil Howe , membre le plus souriant (et ressemblant un peu à Dave Grohl) nous a seulement avoué que le trio n’avait pas écrit de setlist pour ce soir et qu’il jouerait le rôle de setlist humaine. On a donc pu voir le groupe se concerter après chaque morceau pour décider du suivant.

On assiste alors à un set authentique mais un peu trop court. La fin du show est, elle, incroyable avec des morceaux comme Surf Hell ou encore Eyes Were Young qui réveille l’audience. Certains sautent, d’autres balancent la tête, Little Barrie réussit à combler son public en 45 minutes et repart en coulisses. Le trio revient pour un rappel de deux titres qui s’ouvre sur un solo de batterie. Barrie Cadogan finira le concert dans la fosse pour jouer au milieu du public. On le retrouvera cinq minutes plus tard au merchandising pour discuter avec ses fans et il nous affirmera même qu’il a adoré le concert du soir et que c’est toujours un plaisir pour lui de jouer en France.

Malgré un set un peu court et le manque d’échange avec le public, Little Barrie est un groupe à voir en live. En effet, chaque instrument est maîtrisé, ce qui permet à chaque membre d’improviser et ce qui transforme le concert en un jam géant. Musicalement, on assiste à un très beau live, instrumentalement parfait. Barrie Cadogan enchaînant parfois plusieurs solos dans le même morceau… Le rock’n’roll n’est pas mort, Little Barrie l’a montré une fois de plus avec brio.

 

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