02 Nov Top 10 des meilleures covers de Muse
Muse, c’est sept albums, plus de 150 morceaux… et des covers ! Des bars-lounge aux stades comblés, le groupe s’est toujours attaché à parsemer sa discographie de classiques, standards et coups de coeur personnels, qu’il reprend à sa sauce. On en a sélectionné quelques-uns. Top 10 des reprises qui nous ont – plus ou moins – fait vibrer…
10 – Lies – Chvrches
Le 11 Septembre 2015, le groupe se produisait dans le Live Lounge de la BBC One pour défendre son dernier album Drones. L’occasion de surprendre son public en proposant une cover de Lies, du groupe électropop Chvrches. Rien de transcendant, si ce n’est la sur-couche de synthétiseurs. Un peu plus « dark », moins edulcoré que l’original, le morceau s’inscrit finalement assez bien dans les sonorités de Muse. Si bien qu’il aurait même pu figurer sur l’album Black Holes and Revelations. Quand on y repense, les fans voulaient un retour au source… et bien le voici ! Plus ou moins…
9 – Lithium – Nirvana
Le 12 Avril 2014, la tournée The 2nd Law touchait à sa fin. Toujours plus loin, le groupe s’était alors produit deux fois de suite au festival Coachella… En vérité, Muse touchait surtout à un stade élevé de fatigue. En interprétant le célèbre morceau Lithium de l’intemporel Nirvana, le groupe se voulait surtout rendre un bel hommage à Cobain et sa bande… Bellamy, annoncé comme malade la veille du festival, a tenté néanmoins de faire de son mieux pour maintenir toute la fougue du morceau. Ne pas être mauvaise langue, c’est l’intention qui compte…
8 – Pop Corn – Gershon Kingsley
Apparu en 1969 dans l’album Music To Moog By de Gershon Kingsley, Pop Corn est certainement un des morceaux les plus repris au monde, avec près de 500 covers à son effectif. Rien que ça. Après Crazy Frog, c’est au tour de Muse de reprendre le flambeau. Figurant comme Face-B du single Resistance (de l’album The Resistance sorti en 2009), le morceau a surtout été joué pour la première fois à Teignmouth, « là où tout a commencé » pour Muse. Outre la version studio, efficace et fun, voire un peu trop propre, c’est sa performance live dans les studios de Taratata, en Octobre 2009, qui vaut plus le détour. Merci Nagui.
7 – Please, Please, Please, Let Me Get I Want – The Smiths
« Good times for a change ». Un british-standard des Smiths datant de 84 repris par du Muse en 2001. L’Odyssée de l’Espace du groupe pas encore vraiment entamée, on ressent déjà les prochaines influences qui auront forgé Absolution (leur meilleur album, soit dit en passant) deux ans plus tard. Ici, le morceau se fait violence avec du Muse plus enragé, plus lourdingue que l’esprit de ballade qui lui était attribué par Morrissey à l’époque. Sinon, ça fait toujours étrange d’écouter à nouveau cette voix juvénile d’un Bellamy plus innocent, pas encore écrasé par son succès et son attrait pour le surplus musical.
6 – Signs Of The Times – Prince
Un autre titre inauguré chez Taratata. La reprise, dotée d’un groove inégalable (merci la Cort-Manson) et de falsettos comme plus permis, n’est pas la meilleure de Muse mais n’en est pas moins inoubliable. La montée en puissance du morceau correspond une nouvelle fois au format « Muse », qui retentit parfaitement ici.
5 – Where The Streets Have No Name – U2
Un comble ! Muse, une des plus grosses pointures musicales anglaises de ces dernières années, qui reprend U2, le maître en la matière (toutes nos excuses Coldplay). Il faut bien l’avouer, U2 a le mérite de fourmiller de hits, tous plus ou moins appréciables… Muse aussi, mais ne cessera jamais d’être comparé à leurs papas, arrivés 20 ans plus tôt. En 2010, la grande messe Glastonbury devait réunir les deux groupes, jusqu’à l’annulation de dernières minutes de U2. Pas de panique, Muse était là pour faire le boulot. Un titre, 400,000 personnes , de l’épique, et même The Edge en featuring surprise… Bref, Muse aura enfin réussi à être dans la peau de leurs anciens. Pour les puristes, frissons garantis !
4 – House Of The Rising Sun – The Animals
Muse a toujours eu l’audace de plonger les classiques dans la sauce power-chords-et-cris-stridents-sous-acide. Un bel exemple ici, avec la reprise façon hard-rock de la maison au soleil levant, ô-combien de fois convoitée par d’autres compères. « It’s been the ruin of many a poor boy, and God I know I’m one« , tu l’as dit, Matt…
3 – New Kind of Kick – The Cramps
On en a déjà dit deux-trois mots ici. Finalement, ce qui nous plaît le plus chez Muse, c’est qu’ils ne sont jamais très loin, toujours prêts à dégainer un pétage de câble par-ci par-là. Histoire de décompresser avant le nouveau départ ?
2- Can’t Take My Eyes Of You – Gloria Gaynor
« Thank god I’m alive ». C’est ici qu’on atteint ce qu’on peut appeler un sommet en terme de cover (chez Muse). Le titre, qui date de 1975, est passé dans le rouleau-compresseur habituel, mais puissance max. Effectivement, le groupe se l’est attribué à son image et en a fait une ballade qui commence délicieuse et devient redoutable. Un petit bonbon extrêmement sucré aux tendances addictives.
1 – Feeling Good – Nina Simone
Une explication est-elle nécessaire ? Cette reprise figure non seulement sur Origin of Symmetry, dont on se passera d’évoquer le génie, elle aussi eu le don de raviver les passions du morceau de Nina Simone. Aujourd’hui, il faut bien le dire, la version de Muse est sûrement une des plus connues (pour ne pas dire la plus connue), et surtout la cover du groupe la plus réussie, toutes confondues. Amen !
Au final, cet article n’aura pas eu la prétention de juger le sens artistique des différentes périodes qui ont teinté la carrière de Muse. Non, bien au contraire, il fait plutôt figure de mémoire, il est comme témoin de l’immortalité de cette multitude de morceaux, tous historiques, que le groupe a su retranscrire à ses fans. Y’a t-il encore des sceptiques concernant l’intemporalité de la musique ?
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