20 Nov Festival les inRocKs 2016 : Rat Boy, un bordel jubilatoire
Fidèle à sa réputation outre-Atlantique, Rat Boy a fait le spectacle et retourné La Cigale le temps d’une pure parenthèse jubilatoire.
Cela fait plus d’un an que l’on attend de voir ce que Jordan Cardy, alias Rat Boy sur scène, va devenir. Après l’avoir entendu sur différents singles, et désormais après l’avoir vu sur scène, on peut l’assurer : du haut de ses 20 ans, Rat Boy a tout pour devenir un incontournable de la nouvelle scène britannique.
Digne héritier des Beastie Boys ou de The Streets, cet ado surdoué n’a à proprement parlé qu’un seul EP (Get Over It) mais déjà un sacré public de groupies acquises à sa cause. Mais on comprend vite pourquoi. Derrière sa bouille d’ange et sa cool attitude emplie d’énergie créatrice, Rat Boy est l’apôtre du nawak. Ses compositions, à la fois rock, funk, hip hop, et électro, sont aussi bordéliques que jubilatoires. Outre-Manche, le garçon s’est taillé une réputation de showman capable de mettre une scène sens dessus dessous, pourvu que le bordel soit de mise. Cela lui a attiré quelques ennuis, mais Jordan s’en fout. Tant que ça fait kiffer son public.
Et c’est bien le cas, ce qu’il va prouver à La Cigale. Interprétant ses meilleurs titres, du génial Get Over It en passant Fake ID ou Left 4 Dead, Rat Boy déroule sans aucun temps mort, harangue son public, l’arrose d’eau, se bat et déconne avec ses musiciens, détruit sa scène, tout en faisant danser son auditoire. Pourvu qu’il s’éclate à jumper et chanter le temps d’une parenthèse en-dehors du temps.
Sans aucun doute, le funky Rat Boy aura fait un triomphe sur la scène de La Cigale, déclenchant l’ivresse de ses fans mais aussi d’un public curieux de voir le phénomène. Les absents avaient tort, car l’ouragan Rat Boy n’a pas encore prévu de revenir dans la capitale pour l’instant. Mais en bon insatiable qu’il est, il ne tardera à revenir faire déferler ses riffs de gratte, son flow déchainé et partager sa bonne humeur et sa cool attitude avec qui en voudra bien.
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