Aaah Placebo, ce groupe qui m’a fait découvrir le rock, si cher à mes yeux et qui pourtant m’a souvent déçue par leurs concerts des dix dernières années. Un groupe qui marquera à jamais l’histoire du rock alternatif par son son si particulier et ses textes tranchants. Un groupe mené par un gars à la voix hypnotisante, mais un groupe qui s’éloigne de plus en plus de ce style auquel on a succombé dans les 90’s… Placebo, ce n’est pas la première fois qu’on a l’occasion de les voir sur scène et, malheureusement, même si on passe à chaque fois un super moment, on ressort souvent de la salle en se disant qu’il manquait un petit quelque chose, ce petit truc qui te fait comprendre que tu as passé un moment unique. C’est donc avec une légère appréhension ( bien que surexcitée) que je me suis rendue dans la salle de concert la moins accessible du monde (2h45 pour faire 100 km il faut vraiment que j’aime ce groupe) pour voir une X ème fois Placebo sur scène….

20h40, les lumières s’éteignent et le show commence avec une vidéo hommage au grand Leonard Cohen, disparu quelques jours plus tôt. Alors que l’on s’attend à voir débarquer le groupe à la fin de celle-ci, le clip oublié de Every Me, Every You est à son tour diffusé sur les écrans ce qui fait directement monter la température d’un cran. Les premières notes de Pure Morning retentissent et le groupe débarque sur scène sous les cris d’un public qui semble déjà conquis.

Après quelques titres seulement, Brian Molko s’arrête et prend la parole. Que se passe-t-il ? Il faut dire qu’on a rarement été habitués à ça… C’est donc durant de nombreuses minutes et à plusieurs reprises que le leader charismatique s’est adressé à son public aussi surpris que ravi, s’essayant même à quelques blagues …dingue quoi ! Bon, on n’était quand même pas là pour taper la discut. avec Brian durant des heures, alors, la musique dans tout ça ?

En fait, je pense pouvoir dire que ce concert était parfait en tous points ! Vous pensez que c’est ironique ? Absolument pas ! Imaginez un instant 2h40 de show où le groupe a réussi à ne pas perdre l’attention du public durant la moindre seconde et une setlist revisitant leur 20 ans de carrière, où se cachaient belles surprises comme 36 degrees, Special Needs ou encore Without You I’m Nothing devenue l’espace d’un instant un hommage à David Bowie. Un show où pour la première fois depuis de bien trop longues années, Brian Molko a laissé transparaître ses émotions sur scène, vivant littéralement sa musique entre rage, bonheur et dégoût.

Alors évidement, on se pose quand même quelques questions. Bonheur de rejouer dans le pays ou il est né (comme il le répétera à plusieurs reprises) ? Simple hasard ? Défonce ? Où véritable renouveau de Placebo sur scène ?  Wait and See….

Quoi qu’il en soit, le groupe a fait l’unanimité devant un public sans doute composé en grand partie de curieux n’ayant plus écouté Placebo depuis des années.