27 Déc Vaults – Caught In Still Life

Fidèle à son côté mystérieux, Vaults a sorti dans la plus grande discrétion son premier album. Une vraie pépite d’électro-pop.

Voilà environ trois ans que Vaults fait son bonhomme de chemin. Ayant fait du mystère leur credo – pendant longtemps, ils ont cultivé un flou autour de leur identité et de leur image – le trio londonien a pourtant été propulsé sous le feu des projecteurs en faisant coup double, d’abord en signant une composition originale pour le film Fifty Shades of Grey (l’excellent One Last Night) sans avoir sorti un album, puis en reprenant One Day I’ll Fly Away pour habiller la fameuse publicité de Noël de John Lewis. Une consécration avant l’heure.

Avec Caught In Still Life, Vaults signe une petite merveille qui fera du bien en cette fin d’année 2016. Tantôt lyrique, tantôt aérienne, cette jolie galette s’avère aussi minutieusement produite que magnifiquement charmante et surprenante. Chaque morceau, à l’image de ce Cry No More en introduction résumant plutôt bien l’esprit vagabond du trio anglais, est une découverte, entre la voix sublime de Blythe Pepino rassemblant à la fois Adele (Midnight River, le refrain d’Overcome), Natasha Khan (Paradise) ou Hannah Reid (Bodies), des mélodies vaporeuses et solaires (Poison, Lifespan) ou lyriques (la sublime Orphan), et quelques beats bien sentis et aériens (Premonitions).

On retrouve dans ce premier ouvrage tout ce que Vaults a pu afficher comme promesses ces trois dernières années, avec quelques surprises comme le côté pop de Midnight River qu’un John Newman n’aurait pas renié ou la grandiloquence bouleversante de One Day I’ll Fly Away où la voix de Blythe Pepino fait à nouveau des merveilles au cœur d’une orchestration magistrale (77 chœurs, 66 musiciens et les studios de l’Abbey Road pour l’immortaliser). Irrésistiblement aérien, cet album voit Vaults réhabiliter un trip-hop rappelant Portishead en l’habillant d’une électro-pop dans l’air du temps (Lifespan résume bien ce croisement des genres) où des mélodies lyriques et orchestrales (le mariage du piano et des violons sur Paradise par exemple) viennent ajouter une touche sublime. Tout en nuances et en subtilité, à l’image de Bloodflow, l’une des compositions les plus audacieuses de cet album (entre touche synthétique dansante et mélancolie lyrique), ou de Hurricane.

Tracklisting :

Cry No More

Premonitions

Midnight River

One Last Night

Poison

Paradise

Bodies

Hurricane

Overcome

Lifespan

Orphan

Bloodflow

One Day I’ll Fly Away

Nos morceaux favoris : Orphan, Cry No More, Lifespan

LA NOTE : 8,5 / 10