31 Déc Top des concerts 2016 par les rédacteurs de Sound Of Brit
Tous les rédacteurs de Sound Of Britain ont passé beaucoup de soirées pour voir nos artistes britanniques préférés en live. Certaines de ces soirées ont été décevantes, d’autres magnifiques. On préfère les jolis moments. Retour donc sur les plus beaux concerts de 2016.
Chris: Peter Doherty, Le Bataclan, 16 novembre
Pour moi, ce sera Peter Doherty. Le dandy anglais a réouvert officiellement le Bataclan le 16 novembre et de la meilleure des manières. Avec un ton rock, une nonchalance doublée d’une sensibilité touchante, c’est en faisant du Doherty que le likely lad a fait revivre le Bataclan dans tout ce que cette salle a abrité de plus rock, transgressif et irrévérencieux. Face à Sting, son concert propre et juste, Doherty a apporté de la folie, de l’imprévisible et une fougue salvatrice. On n’en attendait pas moins de lui sur cette date, et c’est assurément mon concert de l’année.
Melvil: Radiohead, Zénith de Paris, 24 mai
L’excitation est palpable, le public s’impatiente, tout le monde se regarde sans savoir quoi dire; c’est l’heure pour Radiohead de monter sur scène pour un deuxième Zénith complet, après un premier la veille même. C’est un privilège d’être présent ici ce soir, tant la mise en vente des places avait pris l’allure d’une lutte acharnée. Voir le quintet au complet sur scène a quelque chose d’incroyable, iréel, presque mystique. Pendant 2 heures, Radiohead vont faire le bonheur de tous les spectateurs présents dans la salle. Nouveaux titres, anciens singles, raretés: le set du groupe est fluctuant, sans cesse différent de celui de la veille. Impossible de savoir à quoi s’attendre, impossible de savoir ce que le groupe va jouer; après tout, ils ont bien joué Creep hier soir! Et c’est effectivement surprise sur surprise: Airbag, Talk Show Host, 2+2=5, Reckoner, Karma Police, Climbing Up the Walls: la maestria est totale, le rendu live est tout simplement parfait. L’émotion déborde de chaque syllabe délivrée par le charismatique Thom Yorke, tandis que Jonny Greenwood, dissimulé derrière ses cheveux, prodigue ces iréelles mélodies qu’on a écouté en boucle. Que dire de plus? Radiohead en live est une expérience indescriptible, surclassant toutes les attentes qu’on pouvait avoir d’eux. Les revoir s’impose alors comme une nécessité vitale. En attendant, bien plus qu’un simple concert de l’année, ce Zénith de Radiohead fut le concert d’une vie.
Romain: Foals, Reading Festival, 26 août
Mon concert, ce serait Foals au Reading Festival : Un concert riche en émotions. Le groupe a su trouver la setlist approprié pour captiver tout le public. Ils ont prouvé qu’ils avaient le charisme pour être headliner d’un grand festival UK. Un des meilleurs lives qu’il m’ait été donné de voir.
Laurent: Placebo, Accor Hotels Arena, 29 novembre
Suivant Placebo depuis leur début en 1996, cette soirée a dépassé mes espérances de voir ce groupe qui a marqué le glam-rock de ces 20 dernières années, revenir à son meilleur niveau et surtout approché la perfection lors de ce concert. Mémorable est vraiment le maître mot de cette fête d’anniversaire particulière. En effet, un tracklisting de 2h20 retraçant les deux décennies de carrière des anglais, associé à une scéno parfaite et à une qualité sonore exceptionnelle r.arement atteinte dans cet Accor ArenaHotels, subtilement combiné aux hommages des deux géants disparus que sont David Bowie et Léonard Cohen ; ou encore la diffusion du clip inédit de Every You, Every Me ; sont les ingrédients qui permirent de rendre ces instants aussi intenses en émotions. Toutes ces attentions ainsi que la véritable joie communicative de Brian Molko et Stefan Olsdal ont conquis un public de fans qui a su leur rendre par une ovation interrompant pendant plusieurs minutes leur show. Et que dire de ce final où les deux complices s’offrirent un bain de foule en guise de remerciements… Si la perfection n’existe pas, la bande à Molko a su l’approcher par un succulent placebo.
Emma: The Last Shadow Puppets, Rock en Seine, 26 août
C’est à Paris que les Last Shadow Puppets ont clôt leur tournée, et de quelle manière ! Arrivant sur la scène principale à la nuit tombée, après une introduction par leur quartet à cordes féminin au son du thème du Mépris de Godart, ils nous offrent une setlist à tomber : alternant de manière tout à fait fluide les meilleurs morceaux issus de leur deux albums, dont certains se font pourtant plutôt rares en live (The Bourne Identity, Separate And Ever Deadly), ils nous prouvent si ce n’était déjà fait leur très grand savoir-faire en terme de composition. Une fois de plus l’alchimie des deux british fait mouche, et lorsqu’ils reprennent Les Cactus de Dutronc, c’est l’euphorie dans le public qui s’époumone en choeur et rit des pitreries d’Alex Turner, décidé à faire le show une dernière fois tandis que Miles Kane joue efficacement de sa guitare. La foule est conquise, et c’est sur un superbe Moonage Daydream de David Bowie que les Last Shadow Puppets terminent leur tournée, nous laissant espérer un futur retour du supergroupe dans les années à venir : ce serait en effet vraiment dommage de s’arrêter maintenant.
Hugo: Foals, Budapest Park, 17 août
Après une semaine au Sziget plus grand festival d’Europe, j’ai la chance d’aller à l’afterparty du festival avec à l’affiche Slaves, Crystal Fighters et Foals. Rien que ça. C’est mon 4e concert de Foals cette année et en fait c’est le meilleur. Foals joue en plein air, il fait chaud, il fait nuit, la bière n’est pas chère, toutes les conditions sont réunis pour passer une belle soirée. Et le set de Foals est incroyable. Une setlist classique mais qui ne met de côté aucun classique avec même un Cassius en rappel histoire de faire les choses trop bien. Foals est un groupe extraordinaire et en live, ils sont impériaux. Emmenés par un Yannis Philippakis des grands jours et par un Jimmy Smith transcendé, le set d’1h30 nous fera passer des pogos aux larmes. Inhaler et Spanish Sahara en sont la preuve. Ce que je retiendrai c’est à la fois une performance musicale hors norme mais aussi cette ambiance au sein de la fosse que je n’avais jamais vu ailleurs.
Mathieu: Foals, BBK Live, Bilbao, 9 juillet
Originaire du Sud Ouest de la France, de Biarritz précisément, j’attends chaque année avec impatience les line-up des festivals espagnols. Et il se trouve qu’un des meilleurs se trouve à seulement 2 heures de route de chez moi: le Bilbao BBK Live! J’avais assisté à l’édition 2015 ayant gagné un pass 3 jours et je m’étais étonné de la qualité de ce festival tant par sa localisation – perché en haut d’une montagne surplombant la ville – que par sa programmation. En effet, j’avais notamment pu y découvrir Disclosure, The Jesus and Mary Chain, Alt-J ou encore James Bay. Ayant adoré l’ambiance qui règne dans ce festival basque, je m’y suis rendu l’été dernier pour cette fois acclamer, entre autres, CHVRCHES, Years & Years, New Order et le frenchy M83. Et à ma grande surprise, c’est le live de Foals qui a été le meilleur! N’étant pas un inconditionnel du groupe – je connaissais principalement que My Number – je me suis vu transporté par un show de dingue où le groupe était en réelle communion avec le public! Scotché par leur dynamisme, je n’ai pas vu le temps passer et je me suis défoulé pendant près d’1h30 à quelques mètres de la scène. de retour chez moi, j’ai pris plaisir à écouter en boucle leur discographie et suis devenu un réel fan du groupe!
Louis: The Chemical Brothers, Fête de l’humanité, 10 septembre
Décidément, ils m’épateront toujours. Après avoir passé la soirée à errer de stand en stand avec mes amis, je n’attendais qu’une chose pour couronner le tout : un bon set des maîtres du big beat. Même si l’appel de la bière ralentissait une partie de la troupe sur le chemin, nous étions à l’heure devant la grande scène, avec l’excitation immense de savoir que d’ici quelques minutes, quelque chose de mémorable allait s’y produire. Les écrans s’éteignent et l’intro semble durer une éternité. Mais enfin, ça y est ! La scène tourne au vert et le beat de Hey Boy Hey Girl se fait entendre. La foule est en fusion, prête à en découdre pendant 90 minutes. Sur l’avalanche de tubes, les visuels nous hypnotisent. Impossible de se retenir de danser, sauter, gesticuler, crier. Les morceaux s’enchaînent comme des perles, sans temps mort. La soirée se veut électro mais les fans de rock british trouveront aussi leur bonheur entre un remix de Temptation de New Order et l’enivrant Setting Sun sur lequel Noel Gallagher a prêté sa voix. On retiendra aussi ce Chemical Beats déchainé, ce Swoon envoûtant ou encore cet Elektrobank furieux. On notera également la belle surprise Got Glint, juste avant le rappel, parce qu’une petite pause au milieu de ce sublime chaos est la bienvenue. Et ça repart de plus belle avec un Escape Velocity qui donne la grosse dose d’adrénaline de la soirée. Les extraits de hits pleuvent et on ne comprend pas toujours ce qu’il se passe sur l’écran, des robots géants sortent de l’arrière de la scène, tout va trop vite, mais on est si heureux d’être désorientés. La fin approche, Galvanize n’a jamais aussi porté son nom. Dernier coup de fouet avec Block Rockin’ Beats et le duo peut quitter les platines, le sentiment du devoir accompli. Un telle alchimie entre le son et l’image et le groupe et le public méritait bien une première place pour cette année 2016. Le retour à la réalité fut assez violent, heureusement pour nous que quelques stands étaient encore ouverts !..
Lauren : Jake Bugg, Elysée Montmartre, 7 novembre
Encore un concert de ce petit prodige anglais, avec qui j’ai eu la chance de parler en tête à tête en mai. Une ambiance super sympa, des chansons bien British et dansantes, et une super première partie (Blossoms). Ah, et un cadre plutôt idyllique aussi. Sinon, je compterais aussi les groupes vus au Main Square, malgré un temps franchement déplorable et une pression monstre sur les épaules. Mais il faut bien admettre que Years & Years, The Struts, Disclosure et Editors ont tout déchiré. Pour rester dans le UK sound, je compterais aussi Chvrches à Rock en Seine, qui ont fait preuve d’une ténacité mémorable, alors qu’Iggy Pop jouait encore plus fort qu’eux à l’autre bout du parc de Saint Cloud. Jolie découverte aussi, les irlandais de The Divine Comedy, que je retourne voir dans 3 semaines. J’ai hâte. Enfin, je terminerais par mes amours, Villagers, que j’ai eu la chance de voir 4 fois en début d’année, dont trois fois dans la même semaine. Une épopée entre potes que je ne risque pas d’oublier, et l’occasion d’enfin découvrir Bruxelles. Chapeau également à TRAVIS, qui m’ont propulsée très très loin en arrière. En 2017, j’attends Noel Gallagher et les canadiens d’Arcade Fire.
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