Clock Opera – Venn

L’heure du deuxième album est arrivée pour Clock Opera, qui nous présente Venn, bientôt cinq ans après Ways To Forget. Dans la lignée de son prédécesseur, on y retrouve les sons électro, les samples éclectiques et bien sûr la voix perchée de Guy Connelly qui monte toujours plus haut.

Un certain temps s’est écoulé depuis la sortie de Ways To Forget, et c’est une formation légèrement différente qui nous présente ce nouvel album. En effet, le claviériste Dan Armstrong a quitté le groupe, remplacé par Nick Nell. Ce qui n’a pas changé en revanche, c’est la capacité du groupe à composer des chansons solaires, ainsi que leur goût pour les productions très soignées. Cinq ans après, comment s’en sortent-ils ?

 

 

Venn commence en douceur par In Memory, qui, prit au pied de la lettre, nous annonce joliment que l’album va suivre la route empruntée par Ways To Forget : « Do you want me as I am ? / Do you want me a I was ? / Do I still do things that made you fall in love ? Oh cause I won’t ever change / I’ll never change ». Des cloches d’église se font ensuite entendre, qui vont servir de base à Changeling. Chanson beaucoup plus dansante, elle est aussi très appréciable pour sa fin plus expérimentale et énergique. Sur Whippoorwill, Clock Opera choisit d’épurer l’instrumentalisation pour mettre la voix de Guy Connelly à l’honneur : le refrain n’en est que plus marquant. L’arrivée de la batterie laisse cependant entendre que ce choix plus minimaliste ne va pas durer : en effet, rapidement le rythme s’accélère et Whipporwill devient une chanson s’inscrivant parfaitement dans la continuité de l’album.

 

 

C’est ensuite Ready Or Not qui se démarque par son ambiance plus sombre, plus profonde, plus étrange aussi. Dervish, avec ses cliquetis entêtants et sa montée en puissance, est construite comme un tube pop mais avec un propos politique, hymne aux manifestants qui résistent contre leurs oppresseurs. Cat’s Eye revient à une construction plus convenue, plus pop : c’est un peu dommage, mais heureusement Clock Opera se rattrape avec When We Disappear. Morceau final, il permet vraiment de clore la boucle de Venn en étant le morceau le plus proche d’In Memory : doux, vraiment aérien, il pose un rythme apaisant qui par la suite décolle pour un final tout à fait réussi.

La très belle pochette pouvait le laisser présager, Venn est un album qui mérite d’être écouté. Tombant parfois dans la facilité avec des titres peu innovants, il propose tout de même de très bonnes chansons qui explorent un peu plus les sentiers sonores qu’ont choisi d’emprunter Clock Opera.

Tracklisting :

In Memory

Changeling

Closer

Whippoorwill

Hear My Prayer

Ready Or Not

Dervish

Cat’s Eye

Tooth & Claw

When We Disappear

Nos morceaux favoris : In Memory, Changeling, Dervish, When We Disappear

La note : 7/10

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