08 Mai Qui es-tu ? Anteros

Portant le nom d’un Dieu grec, le quatuor londonien Anteros est appelé à briller sur la scène indie-rock. Jugez plutôt.

Originaire de : Londres

Pour les amateurs : indie-rock, indie-pop, folk

Pour les fans de : The Cardigans, Pretenders, Arcade Fire

Qui es-tu Anteros ?

Avant même la première écoute, Anteros rime avec cool(os). Le quatuor londonien témoigne d’une certaine prétention attirante dans le choix du nom, Antéros étant dans la mythologie grecque ni plus ni moins qu’un Dieu. Fils d’Arès et d’Aphrodite, il a été choisi pour incarner l’amour partagé et punir ceux qui se moquent de l’amour véritable. On kiffe déjà !

Mais c’était sans compter sur ce qu’Anteros propose musicalement. Emmené par la belle Laura Hayden, une frontgirl qui a grandi avec l’idée qu’un jour, elle serait aussi grande que son idôle Chrissie Hynde, la charismatique leader des Pretenders – Et elle a de quoi espérer – le groupe propose un son indé bercé d’influences new wave.

Avec ses trois boys, Joshua Rumble (basse), Charles Monneraud (guitare) et Harry Balazs (batterie), elle sort son premier single, Anteros, il y a deux ans. Le jeune groupe y chante l’amour et le partage – what a surprise – le temps d’une ballade alternative où le piano n’est pas sans rappeler Arcade Fire.

Derrière, Anteros déroule, entre les sons nineties de Ring Ring et la délicieusement indie Fade To Grey (où le mariage entre guitare solaire et basse groovy fait encore un sacré ravage marié à la fois de Laura). Dans les textes d’Anteros, on y parle alcoolisme, crises d’identité, déceptions…

Bercée par des influences largement transmises par sa mère qui écoutait les Cardigans, Blondie ou encore les Pretenders, autant de sonorités que l’on retrouve dans des titres tels que Breakfast, Laura Hayden les marie à ses propres inspirations, que ce soit la Gwen Stefani du No Doubt sauce 90’s (oui parce qu’après, ça ne veut plus rien dire) ou Stevie Nicks. Un mariage que l’on retrouve notamment sur The Beat, l’un des singles phares qui incarnent assez idéalement le crédo musical d’Anteros : de l’indie-rock qui se veut pop rêveuse.

Et cela fonctionne puisqu’Anteros a commencé à séduire un public de convaincus, parmi lesquels Annie Mac. L’an dernier, Glastonbury les avait conviés à venir jouer sur l’Other Stage – sans passer par la case Introducing. C’est dire, à cette petite échelle aussi respectable soit-elle, que ces quatre complices vont vite, très vite.

Plus récemment, la formation londonienne a sorti un ultime son, Drunk. Un titre pour lequel Laura Hayden est encore allée puiser dans son passé, esquissant sensuellement quelques mots en espagnol, elle qui a vécu à Barcelone pendant quelques années, avec sa mère anglaise et son père ibérique. Entre Cardigans et Arctic Monkeys, cette petite bombe indie est d’une efficacité redoutable et accessoirement le premier single de leur deuxième EP (après Breakfast) qui vient fraîchement de sortir. Le deuxième chapitre d’une belle histoire en devenir…

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