09 Juin Interview : Ulrika Spacek
Ulrika Spacek, c’est ce groupe shoegaze basé à Londres qui vient de sortir son deuxième album, Modern English Décoration, s’affirmant comme un groupe à suivre (voir notre review). Nous avons voulu en savoir un peu plus sur eux et sur ce deuxième album, et avons pu obtenir des réponses. Voici notre interview avec Ulrika Spacek.
Tout d’abord, que diriez-vous aux personnes ne connaissant pas votre musique pour leur donner envie de vous écouter ? Comment décririez-vous votre son ?
On fait de la musique avec des guitares et on aime le format album. On veut que notre groupe ait plusieurs facettes. À la fois doux et posé, abrasif et fort. On a trois guitaristes mais on ne cherche pas à avoir un «mur de son», on aime la musique qui a de la texture, des choses qui s’entremêlent et qui ont plusieurs couches.
Votre premier album est sorti en février l’année dernière… avez-vous fait une pause après cela ou avez-vous commencé à enregistrer Modern English Décoration à la suite ?
On a commencé directement après, une fois le premier album terminé on se sentait toujours très productifs et on avait envie de faire un nouvel « album ». On a écrit le premier morceau Mimi Pretend en premier, et on a continué à partir de là. Pour plein de raisons on voit ce deuxième album comme une soeur du premier. On vit avec cet album depuis deux ans, c’est sympa de le sortir. On a hâte de jouer les chansons en live dans des nouveaux endroits, et de retourner dans des villes où on a déjà joué.
J’ai lu que vous vivez dans une galerie d’art à Londres, qui est également le lieu où vous enregistrez votre musique. Ce n’est pas commun, donc je me demande, comment c’est arrivé ? Étiez-vous à la recherche d’un endroit comme ça, connaissiez-vous des gens là-bas ?
C’est une maison victorienne avec terrasse, une maison partagée, c’est habituel à Londres. Un précédent locataire a transformé le salon en galerie, il a arraché le parquet au sol et s’est fait viré par le propriétaire quand celui-ci l’a découvert. On a de la chance d’avoir eu la possibilité de faire des albums dans cet endroit, sans problème avec le propriétaire ou les voisins jusqu’à présent.
Comment cet environnement influence votre musique ?
Nous n’avons pas la notion d’argent et de temps que tu as quand tu travailles dans un studio. On peut travailler quand on veut. Et quand tout va bien on peut continuer jusqu’à ce que le moment passe. Sur ces albums on a aussi composé en même temps qu’on enregistrait donc les chansons sur l’album sont les idées originales.
Je trouve que sur Modern English Décoration le chant est au même niveau sonore que les autres instruments, alors que parfois sur The Album Paranoia il était un peu moins audible. Est-ce que c’est volontaire, vous vouliez que les paroles soient plus faciles à entendre ?
Oui, le chant va dans le mix là où on pense qu’il doit être. Il y a moins de fuzz dans cet album donc il y a un peu plus de place pour le chant. On veut aussi vraiment que nos albums aient leurs propres caractéristiques. On veut que les gens, plus tard, écoutent une chanson seule et sachent de quel album elle vient. Le chant fait parti de ça.
Y a-t-il une idée en particulier que vous vouliez partager avec cet album ?
C’est un album de 5h du matin, beaucoup de paroles font référence à des pensées que j’ai eu dans cette pièce à 5h. Enregistrer les chansons dans cette pièce donne aussi une atmosphère authentique à l’ensemble.
Quelle est votre chanson préférée sur l’album, et pourquoi ?
Ça dépend. Je pense que je préfère la deuxième partie de l’album. On aime aussi à penser que ça forme un tout.
Maintenant, à propos de vous et de vos inspirations. Quels groupes ou artistes vous ont le plus inspiré ?
Neil Young, David Bowie, les Beatles, Neu!, Can, Cluster, Brian Eno, Kraftwerk, Joy Division, Talk Talk, Sonic Youth, Patti Smith, My Bloody Valentine, Yo La Tengo, Interpol, Grandaddy, Stereolab, Nirvana, Slint, Sparklehorse, Pavement, Portishead. Beaucoup d’autres aussi mais de tête, là, c’est ceux auxquels je pense.
Quelle est votre dernière bonne découverte en musique ?
On a seulement écouté Slint l’année dernière.
Vous jouez dans quelques festivals cet été, dont Rock en Seine en août. Avez-vous regardé les autres artistes qui seront présents ? Pensez-vous allez en voir jouer certains ?
J’espère oui, on a hâte de jouer à Rock en Seine mais on joue à Leeds le lendemain donc on va sûrement devoir partir pas longtemps après avoir joué. On joue avec Parquet Courts là-bas donc on a hâte de rejouer avec eux.
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