05 Juil Montreux Jazz Festival : Les Pet Shop Boys tentent le Stravinski
Un peu statique, le duo a eu de la peine à réveiller la foule malgré des effets visuels sympas.
Après le concert de Dua Lipa, je me dirige vers l’auditorium Stravinski histoire de finir ce lundi soir en beauté. Lorsque j’arrive, la première partie – qui est assurée par nul autre que Beth Ditto – est encore en plein set. Dynamique et sympathique, la chanteuse assure l’ambiance et la connexion avec le public. Entre ses blagues et sa setlist qui mélange tubes issus de son ancien groupe Gossip et nouvelles chansons issues de son dernier album solo, on ne s’ennuie pas et on s’éclate. Beth Ditto n’est pas anglaise et je ne devrais donc pas en parler sur Sound of Britain, cependant je tenais à faire son éloge car la deuxième partie – les Pet Shop Boys donc – va fortement contraster avec ce premier set chaleureux.
Lors de la pause, on nous passe de la musique électronique dansante pour nous mettre dans l’ambiance, ce qui n’est pas une mauvaise idée. La salle est assez remplie, on se sent plus serrés que lors du set de Beth Ditto. Du coup, j’ai le temps d’observer le public présent : la majorité sont des hommes et des femmes entre 40 et 50 ans. Certains sont venus en famille. Enfin, ceux qu’on attendait tous entre en scène, cachés derrière deux gros ronds illuminés qui se retournent progressivement. Le duo se met en place sous les applaudissements du public, qui semble motivé à faire la fête. Chris Lowe se place au milieu de la scène, statique derrière son casque et les claviers, alors que Neil Tennant se tient debout armé de son micro et d’un casque ouvert sur le devant. Avec mes deux voisins dans la fosse, nous commençons à danser et à lever les bras en rythme. Cependant, nous nous sentons un peu seuls au bout d’un moment…
En effet, l’écran géant, les lumières et les lasers en mettent plein la vue. Les jeunes musiciens qui accompagnent le duo ajoutent un peu de fraîcheur au show – les Pet Shop Boys ne sont plus tout jeunes et leur public non plus, mais cela suffit-il à expliquer la mollesse ambiante ? L’atmosphère était bien tiède (même lorsqu’ils ont enlevé leurs casques). Les hits s’enchaînent, anciens et nouveaux, pourtant cela ne décolle pas vraiment jusqu’à West End Girls, où le public chante un peu… Mais c’est bientôt la fin du concert.
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