08 Juil Fnac Live 2017 : Otzeki finit en calbute et Loyle Carner magistral
Au deuxième jour du Fnac Live 2017, le parvis de l’Hôtel de Ville a découvert le duo Otzeki et vibré avec le flow de Loyle Carner.
C’est devant un public hélas clairsemé, à 18h, que le duo Otzeki s’est timidement présenté. Pour mieux nous surprendre. Car le duo formé de Mike et Joel, deux cousins venus de Londres, va en désarçonner plus d’un avec son électro-pop perchée et aérienne. Patron de l’EDR (electronic dance rock, selon eux), Otzeki est une sacrée expérience.
En dépit d’une position inconfortable, celle de devoir chauffer un public curieux certes, mais plus spectateur qu’autre chose, le duo va assurer le spectacle en servant sur leurs basses ténébreuses, des mélodies solaires et enivrantes, sublimées par la voix si parfaite de Mike. Le résultat, à l’image de titres comme Touch ou le sublime True Love, est précis – mais bien moins sophistiqué qu’en studio. Paré au show, Mike finit par faire tomber la chemise et le pantalon pour finir en caleçon, une serviette autour de la taille, à haranguer la foule sur Already Dead. Sûrement l’un des moments forts de ce Fnac Live exercice 2017.
Une heure plus tard, sous un soleil toujours aussi généreux, c’est à Loyle Carner de prendre place. Entre AllttA et Paradis, Benjamin Gerard Coyle-Larner a fait l’unanimité en une petite vingtaine de minutes. C’est le temps qu’il a lui fallu pour mettre l’Hôtel de Ville de Paris à ses pieds et un public séduit par son flow acéré à l’image de ses rimes majestueuses sur The Isle of Arran. Figure montante du rap britannique, le Londonien de 23 ans est venu défendre son premier album, Yesterday’s Gone.
Véritable pile sur scène, porté par un public qui l’a ovationné, le jeune londonien a servi un set hargneux – bien moins détendu qu’en studio, à l’instar du titre Damselfly ou Ain’t Nothing Changed – et dont sa haine pour le Brexit servira de fil rouge à un propos engagé. Charmeur et en même temps radical, Loyle Carner a servi la prestation justifiant toute la hype qui l’enveloppe depuis le début de l’année 2017.
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