29 Oct La Découverte du Dimanche : Tusks
Ce dimanche est placide et sa découverte, cadencée. Emily Underhill, connue sous le nom de Tusks, nous délivre une noblesse sans précédent avec Dissolve, son nouvel album.
Une voix cristalline, un esthétisme lunaire
L’artiste britannique n’en est pas à son premier essai (réussi). Ses deux EP précédents, False et Ink, présentaient déjà un travail d’interprétation hors-pair. Des singles comme Burn ou encore Dreamcatcher ont sû séduire un large public, attiré par une voix cristalline et un esthétisme lunaire. Tusks (défenses en anglais) marche sur les dignes pas de Pumarosa, The XX ou encore Archive avec une atmosphère électro planante, pesante et froidement teintée.
Une émotion exponentielle, des paroles fragiles et passionnées
Tusks sait captiver, capturer. Son univers cinématique apporte une dimension visuelle à cet art poétique qu’elle manie d’une voix de fée. Elle nous raconte des histoires, ses histoires. Conter avec sensibilité est un exercice qu’Emily aborde avec brio. Armée d’une émotion exponentielle, Tusks chante les déceptions amoureuses, des déchirures passées, le tout avec une délicatesse presque palpable, voire sensorielle.
Avec son nouvel album Dissolve sorti le 13 octobre dernier, la prodige du label One Little Indian nous offre un instant intense.
Tusks, dont le nom est inspiré d’un album du groupe de rock 70s Fleetwood Mac, étonne par la qualité de production de ses titres. Cette pop aérienne contraste avec des paroles fragiles et passionnées. La preuve avec False et Dissolve, deux morceaux poignants issus de son dernier projet.
Il existe encore trop peu d’artistes capables de se ré-inventer au fil des années. Tusks continue de surprendre par son audace rythmique et une réalisation classieuse.
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