08 Déc Le vortex de violence Idles engloutit le Point Ephémère
Aventure en terrain conquis pour les fous furieux de chez Idles. Leur concert au Point FMR était la démentielle mandale de cette fin d’année. Récit.
Les visions homériques se multiplient sous nos yeux. L’équilibre est parfait entre jubilation et rage.
Ce soundcheck irrésistible sous les cris et applaudissements d’un public déjà acquis à la cause du quintette.
Cette entrée en scène absurde sur une reprise trash du fameux All I Want For Christmas Is You de Mariah Carey.
Cette énergie dingue qui se dégage de l’incroyable Colossus d’ouverture.
Ce barbu typique du meilleur cliché irlandais s’extirpant de la fosse puis se jetant corps et âme dans une fosse déjà bouillante après 2 morceaux.
Ce Mother repris à cris par des hordes de fans infatigables.
Cette semi-reprise de Wonderwall reçue par d’implacables et jouissives huées. « Ce morceau c’est de la putain de merde ».
Ce Point Éphémère renversé par un Divide & Conquer titanesque, mouvement de foule le plus surpuissant de la soirée.
Ce guitariste lead totalement fou, torse nu, jogging de sport et moustache de compète, interagissant sans fatigue avec les premiers rangs.
Ce chanteur à l’implacable rage, dont chaque vers semble prêt à faire éclater son crâne en milliers de morceaux.
Cette interaction bienvenue, humble, sincère, authentique.
L’implacable batterie de Heal, déchaînant les foules et les passions.
Ce jet d’eau surréaliste sur l’ouverture de Benzocaine, donnant l’illusion d’une averse s’abattant sur le groupe en pleine coeur du Point FMR.
Cette perche à micro tendue à bout de bras, accueillie par les hurlements du public à l’issue de White Privilege.
Cette technicité de tous les instants, alors même qu’un vraisemblable chaos règne sur la scène.
Ce merveilleux Lovesong, « pure chanson d’amour » selon notre frontman adoré.
Cette traversée de la foule par notre moustachu préféré durant Exeter pour mieux mosher en plein milieu du public, sans interrompre son jeu de guitare.
Ce fou rire provoqué par le merveilleux « nous ne faisons pas de rappel, les rappels c’est pour Coldplay ».
… Aussitôt suivi par le merveilleux « nous sommes les 1975, bonne nuit ».
Ce vénéneux Well Done, second mouvement de foule le plus intense de la soirée.
Ces nombreux moments de complicité énervés entre les musiciens, se poussant, s’insultant, s’embrassant à pleine bouche.
Cet invraisemblable segment de Rottweiler où le chanteur prend son confrère guitariste sur les épaules, vite imité par un membre du public accueillant l’autre guitariste sur ses épaules, pour que finalement les porteurs se rejoignent dans un tendre baiser.
Ce jeter dans la foule du chanteur en guise d’au revoir.
Idles sont les porteurs d’un punk rock sans concession et sans complexes venu dévaster nos tympans.
Idles sont une broyeuse implacable, une arme de destruction annihilant tout sur son passage.
L’expérience Idles ne peut être racontée que par fragments tant il convient de la vivre en live.
Idles reviennent au Trabendo le 20 Avril, et on vous conseille de ne pas rater ça.
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