28 Jan Django Django – Marble Skies
Enfin, Django Django reviennent avec un nouvel album. Le joliment nommé Marble Skies s’offre enfin à nous; qu’a-t-il dans le ventre? Écoute et critique.
Que les années ont été longues. Trois, pour être plus précis; trois années où les Django Django ont disparu de notre radar après l’excellent Born Under Saturn. Un silence radio finalement rompu avec la parution de ce tout nouvel effort, Marble Skies. Enfin disponible à notre écoute, il est temps de découvrir ce que la galette du quatuor a dans le ventre.
Hymnes extatiques, production restreinte et plages électroniques barbantes, force est de constater qu’à l’arrivée des 10 titres du nouvel effort du groupe, notre impression est mitigée. Ainsi, s’il n’est pas foncièrement mauvais, Marble Skies ne s’élève jamais à la hauteur de ses prédécesseurs. Comment expliquer une telle déconvenue? Explorons ce nouvel opus en détails.
Tout démarre pourtant à la perfection. Le titre éponyme nous chope à la jugulaire, épatante ligne de basse en renfort, et ne nous lâche pas tout au long de son fabuleux déroulement, hypervitaminé, exaltant, enivrant. Tout retombe cependant dès Surface To Air, ennuyeuse piste pourtant renforcée par une superbe voix féminine. Et ce grand écart résume à lui seul l’entièreté de ce nouvel effort.
D’hymnes palpitants à des pistes manquant d’ampleur et d’inventivité, Django Django soufflent le chaud et le froid et passent la moitié de Marble Skies à manquer de génie. Champagne, Further, Sundials, Beam Me Up; autant de titres aussitôt écoutés aussitôt oubliés, à l’exception du dernier, bien trop ridiculement répétitif et hypnotique pour nous le sortir de la tête.
En exact contrepoint de ces titres, les quatre musiciens lâchent un audacieux Tic Tac Toe, single envoyé en éclaireur et temps fort de l’album. Même constat pour In Your Beat, donc le synthé inonde à merveille nos tympans; dans ces moments, Django Django retrouvent une aisance et un plaisir communicatif résolument contagieux et nous épatent avec force et fracas.
Nous ne pouvons en dire autant de Fountains, oubliable conclusion, et de Real Gone, titre dont on saisit l’incroyable potentiel live mais dont la production ne parvient jamais à faire réellement décoller l’ensemble, le clouant au sol tout le long de ses 5 minutes. Terriblement regrettable quand on sait que le tout pourrait exploser en une déflagration électro-disco-pop-alternative irrésistible; mais il faudra pour cela attendre l’épreuve du live.
Erreur de production, de mixage, de direction? Avec Marble Skies, Django Django tirent à blanc et livrent leur disque le moins mémorable. Cherchant trop l’expérimentation intello à un tempo modéré, le quatuor en oublie qu’il est bien meilleur à composer des hymnes frénétiques et résolument jouissifs, qui sont les temps forts de ce inégale galette. Marble Skies s’efface sinon derrière un potentiel live qu’on se contente d’apercevoir dans la distance, négligeant l’instantané plaisir de l’auditeur. Sans rancune, et à une prochaine fois rythmée et sans concessions.
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