27 Juin Download Festival Paris et la puissance du rock britannique
Cette année le Download Festival, version parisienne (plutôt plesséienne, soyons précis…), a vu encore plus grand. Ainsi, on a eu droit à 4 jours de gros rock bien puissant ! Un beau mélange de métal, rock ou bien punk, créant une ambiance des plus agréables.
Premier jour : un vendredi aux sonorités métal !
Bury Tomorrow
C’est donc Bury Tomorrow qui viennent ouvrir les hostilités britanniques pour cette nouvelle édition du Download Festival. Le groupe metalcore nous livre un live très efficace et communique parfaitement avec le public parisien. Daniel Winter Bates, leader du groupe, avoue qu’il est très fier de jouer à Paris (ou presque…) pour la première fois. Le groupe invite rapidement le public à lancer un premier circle pit, et ça fonctionne ! D’ailleurs, on sent bien que la petite foule absente pour Billy Talent est réceptive. Elle se lance même dans un wall of death dans lequel je ne voudrai pas me retrouver ! Bury Tomorrow profite du festival pour présenter de nouveaux titres, plus énervés, tirés de leur futur album prévu pour juillet. En somme, une belle découverte metalcore ici !
Alestorm
En voilà une bonne nouvelle ! Alestorm passe par cette nouvelle édition du Download Festival pour déverser, à coup de riffs, un métal enjoué et des plus originaux. On retrouve sur scène un énorme canard en plastique, entouré d’un drapeau Alestorm illustré de bananes avec des têtes de canards. On remarque rapidement qu’ici il s’agit plus d’un concept à part entière, plutôt qu’un groupe aux allures classiques. Et lorsque le groupe, aux looks improbables, se met à jouer, on remarque vite que le thème est particulier. On découvre alors un son rock aux sonorités celtiques, avec un chanteur, Christopher Bowes, mêlant à la fois chant clair et scream. Et surtout, il a toujours un grand sourire sur le visage. Le public répond présent et danse, bras dessus, bras dessous, tous souriants au maximum. C’est clairement une réussite !
Ozzy Osbourne
Alors ici c’est bien d’un mythe du heavy métal qu’on va parler. Le concert d’Ozzy Osbourne commence sur un ensemble de photos de lui. Allant de sa plus tendre jeunesse à aujourd’hui, et ce, sur écran géant. Juste après, Carmina Burana retenti alors que les artistes font leur entrée. Ozzy Osbourne est particulièrement bien entouré sur scène, avec notamment Zakk Wylde à la guitare, qui lui volerait presque la vedette lors de ce show à l’américaine ! Le chanteur est présent et sait se faire entendre. On retrouve le prince des ténèbres en forme vocalement, même si on doit bien l’avouer, sa présence scénique se voit pâtir de sa forme physique. Il enchaîne les titres. Oscillant entre les classiques de Black Sabath et ses propres morceaux solo. Le set est bien préparé et illustré d’une scène arborant une croix géante recouverte de visuels animés qui jouent avec les titres. Zakk Wylde, ainsi que le batteur Tommy Clufetos, font le show, avec notamment un très (trop ?) long solo de guitare, suivie d’un solo de batterie. Ozzy Osbourne a largement assuré son statut de légende, et on notera la chance de chacun de pouvoir y assister.
Troisième jour : le dimanche signé punk rock UK !
The Struts
C’est donc avec un show digne des plus grands que The Struts ouvrent les hostilités britanniques de la journée de dimanche au Download Festival. Le groupe est clairement en forme et heureux de revenir jouer en France. Luke Spiller, le chanteur, arrive tel Freddy Mercury, avec une belle veste rouge à franges et paillettes ! Ils enchainent alors leurs tubes, mêlés aux nouveaux titres dont l’album doit voir le jour courant 2018. Le groupe joue avec son public, interagit à chaque moment du concert et garde un grand sourire sur le visage. The Struts c’est un beau mélange de rock, joie de vivre, le tout accompagné d’un look glam. Et là ils le montrent à merveille. On sent qu’ils prennent l’habitude des grandes scènes américaines et cela fonctionne. En résumé, une belle prestation scénique, une joie immense communicative mais aussi de magnifiques morceaux joués en live. Dommage, c’était très certainement trop court !
Wolf Alice
On retrouve sur la mainstage principale Wolf Alice déversant son rock parfois planant, d’autres fois énervé ! Le groupe n’est pas très communicatif mais se lâche sur la durée du set. Le bassiste, notamment, bouge de plus en plus entre le batteur derrière lui et le public en face. Ellie Roswell a une façon d’être très personnelle, une nonchalance presque obnubilante. Oon remarque, à la fin du concert, le guitariste qui frappe au sol puis frotte sur son ampli ou sur le rebord de la scène sa pauvre guitare… Un spectacle un peu bizarre et étonnant, mais il semblerait que ce soit parfaitement normal ! On retient de ces 40 minutes un set en demie-teinte. Le public était parfois délaissé par Wolf Alice qui déroulait ses morceaux manquant par moment de fougue et de communion.
Arcane Roots
C’est sur la plus petite scène du festival, la Spitfire Stage, que nous retrouvons Arcane Roots en plein milieu d’après-midi. Ce n’est pas une grande foule qui les attend, mais il y a Royal Republic qui joue en même temps… On assiste ici à un concert assez intéressant, peut être la plus belle découverte UK du week end. Arcane Roots, et notamment Andrew Groves, le leader du trio britannique, font un concert remarquable. On découvre en live un mélange de rock, métal, synthé et voix planante lorsque ce n’est pas du scream. D’ailleurs le live met bien en valeur l’univers du groupe. Avec tantôt des morceaux rock accessibles et parfois quelques titres progressifs où les artistes se retrouvent comme dans une bulle. Le groupe enchaine ses morceaux et le public semble bien réceptif. Chaque instrument est mis en valeur, surtout Andrew qui maitrise à la perfection sa technique à la guitare tout en chantant. Remarquable !
Slaves
Nous voilà façe à un gros dilemme… Frank Carter & The Rattlesnakes ou Slaves ? En effet, les deux groupes sont programmés exactement en même temps ! Quel choix difficile ! Ce qu’on a choisi de faire c’est moitié/moitié… C’est donc sur une introduction de Piaf, Non, Je ne regrette rien que Salves fait son entrée sur scène. Isaac Holman, le batteur, arrive balais à la main. Place au rock, et on peut dire que le duo Slaves est doué pour ça. Les hostilités commencent dès le premier morceaux, torse nu pour le batteur, ils se déchaînent sur scène. On assiste alors à un enchaînement de titres punk rock avec un beau mélange de guitare saturée, cris et percussions démentes. Dès les premières notes le public est conquis. La bière vole et les pogos sont lancés. Malgré la tournure un peu répétitive de la rythmique, les titres sont accrocheurs et séduisent.
Frank Carter & The Rattlesnakes
Direction maintenant la seconde partie du concert de Frank Carter & The Rattlesnakes sur la mainstage. Il s’agit donc du dernier groupe à représenter la firme britannique au Download Festival cette année. On retrouve le personnage de Frank Carter dans toute sa splendeur. Vêtu d’un mini short rouge en satin et… C’est tout ! Il arbore fièrement ses tatouages et en fait presque son habit de scène. Frank est en forme et apostrophe sans cesse son public. Il profite d’ailleurs de ce live pour rappeler la fête des pères par exemple. Il réclame également un circle pit géant, tout en faisant attention que les gens ne se blessent pas et s’entraident. Le public est heureux, saute, danse et chante. Frank en profite pour aller chanter dans les premier rangs du public, debout et maintenu par les fans du premier rang. Le public est conquis par ses hymnes rock efficaces et par le show offert par Frank Carter qui se donne à fond à chaque instant.
Pour voir toutes les photos de ces deux journées de punk, rock et métal, rendez-vous juste ici !
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