29 Août The Vryll Society – Course of the Satellite
Dernière découverte de Alan Wills chez Deltasonic records (The Coral) avant sa disparition, The Vryll Society a mis plus de 4 ans pour sortir leur premier album. Course of the Satellite est un opus fignolé dans les moindres détails.
Ce n’est pas parce que le groupe est peu actif en studio qu’il n’a pas fait parler de lui. The Vryll Society s’est petit à petit construit une belle expérience live et une petit notoriété grace à leurs performances en première partie de Blossoms, The Kooks ou The Coral. Shadow of a Wave, Light at the Edge, Andrei Rublev sortis en tant que singles avaient tous reçus un accueil très chaleureux. On part donc à la découverte de ce premier opus.
L’écoute de cet album s’apparente à un voyage spatial de 11 titres, dans du rock psychédélique de très haute facture. Le titre d’ouverture et éponyme de l’album possède une ambiance surannée des synthé des années 70, des harmonies vocales hypnotiques et de légères touches de guitare. L’ambiance change brusquement après presque 4 minutes, où le solo de guitare invoque le retour de maître des années 70 comme Led Zeppelin. Détail très apprécié dans la construction instrumentale du CD: chaque instrument a une place équilibrée dans la composition (la guitare dans Andrei Rublev, la batterie à la fin de Course of the Satellite). Tour à tour, les instruments sont mis en avant, tout en gardant un harmonie admirable.
Andrei Rublev est un des plus beaux morceaux de guitare de l’année. Accompagné par une batterie rythmée et joueuse et une basse lancinante, le titre est un appel à la rêverie – très – lointaine. La composition est remarquable, l’ambiance très haut perchée.
Le groupe mélange joyeusement les influences, du rock psychédélique comme dans la première partie à la pop spontanée portée par une guitare aux accents parfois rock comme dans le duo Glows and Spheres et Tears We Cry.
Après un milieu d’album moins inspiré: l’interlude instrumental When the Air is Hot ne laisse pas un impression impérissable, la deuxième moitié est finalement empreinte de la même vista du début dans la composition mélodieuse instrumentale. Le singles The Light At the Edge et Shadow of a Wave sont entêtants. Le premier possède un refrain très catchy – comme les paroles « I think you’re gonna like it here » le soulignent – et la guitare et la batterie funky du deuxième donnent une irrésistible envie de danser.
Sur la fin, les ambiances alternent brusquement. Inner Life est une chanson funky joueuse et très dynamique. Elle est pourtant entourée de deux titres beaucoup plus lents et contemplatifs, qui font redescendre le rythme. Une rupture déstabilisante pour l’auditeur. Les deux pistes ne semblent pas être mises en valeur à cet endroit.
Finalement, cette longue période de préparation de Course of the Satellite aura été pleinement justifiée par le résultat. De multiples influences et ambiances musicales se côtoient au cours de ce voyage musical de 11 pistes, avec (presque) toujours une composition remarquable. La gestion du rythme des chansons est encore un peu chaotique, il faut accepter de passer de la danse à la rêverie soudainement pour complètement se laisser porter par l’écoute.
TRACKLIST:
Course of the Satellite
A Perfect Ryhtm
Andrei Rublev
Glows and Spheres
Tears We Cry
When the Air is Hot
Light at the Edge of the World
Shadow of a Wave
Soft Glue
Inner Life
Give in to Me
Nos morceaux favoris: Course of the Satellite, Andrei Rublev, Light at the Edge of the World
LA NOTE : 8/10
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