24 Sep Suede – The Blue Hour
Il y a quelques jours sortait le huitième album studio de Suede. Retour sur un album surprenant, osé mais abouti !
La première chose à signaler est que The Blue Hour est plutôt fourni, avec une durée proche d’une heure et 14 titres ! Mais rentrons dans le vif du sujet et oublions le Suede par lequel le groupe s’est fait connaître. Dès l’ouverture nommée As One, on comprend qu’il sera question d’un album sombre. Le titre pourrait même figurer dans un film tant l’ambiance inquiète. Les autres titres, dont l’interlude Dead Bird, qui suivent confirment cette première impression. Suede ne cherche pas à claquer LE tube de l’album quelque part mais propose des pistes surprenantes et recherchées, un peu comme Field Music il y a quelques mois. Les titres sont assez longs, souvent autour des quatre minutes, et peuvent être lents à démarrer. En effet, le groupe n’est clairement pas là pour plaire à la radio et livrer clé en main le titre qui fera mouche, mais l’opus se révèle sublime dans son ensemble. On peut certes regretter que parfois les morceaux ne décollent pas, tel Mistress, mais ça n’empêche pas aux morceaux de se révéler agréables. Leur profondeur touche.
Déjà le premier titre dévoilé (The Invisibles) et le dernier clip révélé avant la sortie de The Blue Hour (Life Is Golden) montraient que cet album n’allait pas transmettre un sentiment de joie. C’était plutôt le spleen, la mélancolie qui primaient. Mais il est des tristesses qui sont belles, surtout quand elles sont magnifiquement contées par Brett Anderson et sa bande. Sur un titre épuré comme The Invisibles, la voix du leader britannique nous prend aux tripes et transmet toute cette tristesse dont le morceau est imprégné. Si The Invisibles est l’exemple parfait, d’autres titres suivent le même processus, à l’instar de Chalk Circles et Flytipping.
Néanmoins, même si l’ambiance de l’album est propre à celui-ci, on retrouve le Suede que l’on connaît et aime au niveau de la guitare et de sa sonorité. Une composition comme Wastelands en est le parfait exemple. Plus largement, l’album a beau demeurer obscur, certaines pistes s’avèrent être rock et entraînantes comme Beyond The Outskirts ou Don’t Be Afraid If Nobody Loves You. Suede trouve avec aisance et réussite le mélange parfait entre rock et musique plus orchestrée, symphonique. Cela nous permet de nous retrouver avec un Blue Hour assez varié et avec lequel on ne s’ennuie pas. Enfin, à l’image de l’album, Flytipping clôt avec brio un album réussi nous faisant passer par beaucoup de sensations, allant de l’émotion suscitée par la voix de Brett Anderson à des parties musicales à tomber par terre, le tout se terminant par une ambiance inquiétante et apocalyptique. Le titre résume à merveille l’album, mais tout de même, on vous conseille une écoute entière pour profiter de ce bijou signé Suede.
TRACKLIST :
As One
Wastelands
Mistress
Beyond The Outskirts
Chalk Circles
Cold Hands
Life Is Golden
Roadkill
Tides
Don’t Be Afraid If Nobody Loves You
Dead Bird
All The Wild Places
The Invisibles
Flytipping
Nos titres préférés : Wastelands, Cold Hands, Life Is Golden, The Invisibles
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