18 Oct Bloc Party éblouit le Zenith de Paris
En tournée pour jouer en live et en intégralité leur mythique premier album Silent Alarm, Bloc Party a fait perdre 15 ans à ses fans le temps d’une soirée.
C’était un pari quasiment gagné d’avance pour la bande de Kele Okereke. Le groupe à l’histoire mouvementée était revenu sur le devant de la scène avec la sortie de leur album Hymns il y a 2 ans. Bloc Party a énormément évolué depuis la sortie de Silent Alarm en 2005. Un nouveau bassiste et une nouvelle batteuse ont rejoint la bande. C’est donc dans une formation différente que le groupe vient rejouer cet album devenu mythique.
Peu importe, le public répond évidemment présent et la fosse du Zenith est pleine à craquer quand les 4 membres entrent en scène à 21h. De grands draps se dressent en fond de scène et reconstituent la pochette de l’album. Une mise en scène épurée mais efficace. Largement suffisante puisque pendant 1h30, c’est le talent du groupe et le charisme de leur leader qui éblouira le public. Il faudra 3 titres pour rentrer complètement dans l’ambiance. C’est sur l’intro de Luno qu’on voit les premiers rangs commencer à s’exciter. La batteuse imprime une cadence d’enfer derrière ses fûts et les premiers pogos démarrent. Ils ne s’arrêteront plus. Ils s’intensifieront, s’étendront même. L’album est joué étonnement de la fin au début. Probablement pour laisser les tubes arriver en milieu de set.
Bloc Party enchaîne avec maîtrise. The Pioneers fait lever les gradins. On aperçoit de nombreux trentenaires, debouts, dansants et chantants sur chaque couplet. Preuve que cet album a marqué une génération. Les premiers frissons arrivent avec l’intro de Modern Love, sublime morceau. La version live est tout aussi belle et les confettis ne feront qu’amplifier l’euphorie générale. Kele Okereke est parfait, tout comme ses 3 collègues. On reconnaît parfaitement le jeu de Russell Lissack à la guitare. Banquet finira par faire exploser un Zénith en ébullition. La moitié de la salle est debout et communie avec un groupe visiblement ravi.
Le main set se clôt avec Like Eating Glass, morceau d’ouverture de l’album. 2 rappels seront offerts par Bloc Party. Avec, en guise d’ovni, The Love Within, seul morceau de Hymns joué ce soir. Et c’est toujours aussi bon. Un très beau moment de la part d’un groupe qui a réussi à garder ses fans 13 ans après la sortie de cet album. Et qui a magnifiquement remercier cette fidélité avec un sublime concert.
On ressort donc du Zénith le sourire aux lèvres, comme la plupart des spectateurs. On entend d’ailleurs sur le chemin du retour une petite fille avec ses parents qui sort de son premier concert. Elle s’en souviendra. Tout comme les 5000 parisiens présents ce soir là.
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