22 Oct Le MaMA festival, rendez vous parisien des découvertes et des rencontres
Le MaMA, festival urbain parisien a encore proposé pendant 3 jours son lot de découvertes musicales. Mais aussi de belles rencontres pour les professionnels.
C’est un des festivals que l’on attend. Par ce qu’il s’y passe énormément de choses, que la programmation est riche. Mais aussi parce qu’on y retrouve nos confrères pour parler musique et projet. En effet, le MaMA c’est un festival musical mais aussi une convention où pendant 3 jours, des conférences, showcases et apéros se déroulent dans une super ambiance.
Mais parlons ici du festival et des quelques artistes que nous avons pu voir en concert dans les 10 salles du festival, partout dans Pigalle.
JOUR 1:
Mercredi est le jour d’ouverture du festival. 40 artistes vont se relayer dans Pigalle et pour nous, en ce premier jour, un programme léger pour commencer en douceur.
Dans la bonne humeur, on rejoint la Boule Noire pour voir le set des pétillants Concrete Knives. Le groupe français a vu sa popularité éclatée cette année. Le groupe indé fait quasiment salle comble dès 20h30. Des compositions ensoleillées, joyeuses pendant 1h. Le groupe possède une très belle énergie sur scène et le plaisir est communicatif puisque le public lui aussi est heureux. Un mélange électro pop efficace et dansant. Un petit tour dans le public pour la chanteuse avant de quitter la scène. Le MaMA est lancé, Concrete Knives aussi.
Deux autres groupes français en devenir sont sur scène ce soir, il s’agit de MNNQNS et Holy Two. Nous n’avons pas eu le temps d’y assister mais ces 2 groupes sont à suivre de près vu leur ascension cette année.
Nous avons rendez vous aux 3 Baudets, petit écrin intimiste de Pigalle. Puisque Yazmin Lacey, seule artiste britannique programmée en ce premier jour. Confortablement assis, le public s’apprête à se laisser bercer par la soul jazzy de la chanteuse. Tout en délicatesse, Yazmin Lacey et ses musiciens enchaînent des morceaux plus sensuels les uns que les autres. La voix de la londonienne transporte le public parisien, et nous, par la même occasion. Un très joli concert qui clôture ce premier jour avec brio.
JOUR 2:
Plus chargé, ce jeudi nous promet une belle soirée. Après avoir fait un joli tour l’après midi, il est temps pour nous de nous diriger vers La Cigale pour le premier concert. C’est le House Gospel Choir qui débute. Une énorme troupe d’une vingtaine de personne envahit la scène de la Cigale. Le concept est étonnant, faire un mélange de house et de gospel. Et le résultat est assez bluffant. Le show est dansant et très profond musicalement.
On a le temps de sortir et de marcher (longtemps) jusqu’au FGO Barbara pour les 2 derniers concerts du soir pour nous. D’abord les Too Many T’s, duo de rappeur londonien. Leurs influences sont claires et ravissent les quelques personnes présentes. Entre Eminem, De La Soul ou Run The Jewels, le duo donne tout sur scène. Le DJ qui les accompagne fait lui le travail derrière ses platines. Les deux rappeurs se répondent régulièrement dans les morceaux ce qui rend le show dynamique et varié.
Enfin, Rhino, producteur anglais habitant aujourd’hui en France s’installe derrière ses pads et claviers. Il livrera un set étonnant mais très réussi. Entre remixs de morceaux classiques (Fatboy Slim, Jackson 5) et productions personnels, impossible de rester insensible. De la soul, du reggae, du hip hop. Tout y passe. Rhino s’amuse vraiment et communique avec son public. Il fera monter sur scène une jeune fille pour danser avec elle. Se fera même rejoindre par Too Many T’s pour un morceau. Un passage réussi pour le producteur. Et une belle fin de soirée pour nous.
JOUR 3:
Après deux jours à déambuler dans les rues de Pigalle, la fatigue est présente. Heureusement, on termine le MaMA festival en douceur. Un seul concert britannique au programme et une soirée rap qui ne nous attire pas à la Cigale. On rejoint donc une dernière fois les 3 Baudets pour le concert de Mamas Gun. Et, on ne regrette pas notre choix. Le meilleur concert du festival pour nous, ce qu’on a vu de mieux. Et pourtant les conditions n’étaient pas idéales pour le groupe. Sur les routes depuis 4h30 du matin pour rejoindre Paris, la fatigue est présente aussi pour l’artiste du soir. De plus, le chanteur avoue être malade.
Qu’importe, le quintet va éblouir la salle. Toutes les places sont prises pour écouter le soul funk rock du groupe. Une voix incroyable et des musiciens plus impressionnants les uns que les autres. Mamas Gun est au MaMA pour présenter Golden Days, son dernier album. Et quel découverte pour nous de voir ce groupe. Pour le dernier morceau, l’ensemble du public se lève et danse. Scène quasi surréaliste dans une telle salle. Le chanteur demande au public de l’aider ce que ce dernier fait avec plaisir. 50 mins d’un live exceptionnel. Mamas Gun a exprimé son envie de revenir à Paris rapidement. Ils sont les bienvenus.
On a vécu un magnifique festival et on a pu y découvrir la scène de demain. Le MaMA avec cette 9ème édition confirme son statut de rendez vous incontournable de l’automne. Et, à ce titre, on peut déjà dire : à l’année prochaine!
No Comments