La Découverte du Dimanche : Dan D’Lion

De son vrai nom Dan Bartlett, Dan D’Lion se joue des codes du genre r’n’b entre mélancolie ténébreuse et douceur langoureuse.

Il a les dents du bonheur et porte comme nom de scène une contradiction de dandelion, cette fameuse mauvaise herbe que l’on connait en France sous le nom de pissenlit. Et pourtant, du bonheur il en distille et Dan Bartlett n’a rien d’une mauvaise herbe. Au contraire, il est plutôt de ces bonnes graines que la Grande-Bretagne nous apporte régulièrement.

Avec son R’n’b hybride, Dan D’Lion nous a séduit pour son univers, entre spleen empli de mélancolie et mélodies pop dansantes, le tout porté par une très belle voix – pouvant aller dans le registre du falsetto, tout de même. Révélé avec son premier single, l’entraînant Give What You Take, Dan a depuis sorti un EP intitulé Betterman, plutôt que d’enchaîner les sorties à intervalles plus ou moins réguliers.

A la croisée des chemins entre EDEN et James Blake, dans la lignée des Sampha, FKA Twigs ou AlunaGeorge, Dan D’Lion nous offre un univers pour le moins étonnant, entre mélancolie et noirceur, et de l’autre côté, de la douceur et un brin de festif avec des sonorités tantôt lancinantes et posées (le piano de Talk No More), tantôt plus rythmées. Le tout formidablement bien produit. Il faut dire que cela fait des années que Dan se fait les dents dans l’ombre, produisant et écrivant pour d’autres artistes comme Salen ou Feder.

Taillé pour devenir un phénomène, pour l’heure artiste émergent qui a tout pour séduire, le Londonien ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Et avant de lorgner sur un premier album, on est aussi très curieux de voir ce qu’il offrira sur scène…

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