26 Juin Solidays 2019 : La fête de la musique et de l’été sous le soleil
Malgré la grande absence des artistes britanniques cette année, Solidays reste un rendez vous incontournable de l’été parisien. Retour sur ces 3 jours.
On avoue avoir été déçu lors des différentes annonces de la programmation. 1 seul artiste britannique à compter dans cette programmation 2019. Mais beaucoup de jolis middle name electro. L’assurance d’une ambiance festive et d’une météo clémente nous pousse donc jusqu’à l’hippodrome de Longchamp pour ces 3 jours. Retour sur notre week-end.
JOUR 1:
Ce vendredi 21 juin nous fêtons la musique et l’été, rien de mieux pour entamer le festival solidaire parisien. Le public a une nouvelle fois répondu présent. On le voit dès notre arrivée avec une file quasi sans fin pour entrer dans le festival. On retrouve cette année encore des bacheliers prêts à fêter l’été, des familles profitant du soleil.
Le festival a gardé la même configuration que l’an dernier, on déplore cependant les queues interminables aux bars et aux toilettes féminines à notre arrivée. Sur la grande scène, des dizaines de milliers de jeunes attendant l’arrivée de Lomepal. Le français a acquis une popularité folle cette année et se retrouve propulsé sur la grande scène de Solidays. Rien que ça. Le show est bien ficelé même si on reste peu emballé musicalement. Le public lui paraît ravi. Et c’est bien là le principal.
Le duo The Blaze joue dans la foulée, duo qui ne cesse lui aussi de faire la une depuis plusieurs mois. À l’origine de cela, des productions léchées et des clips sublimes. Le show est lui aussi réputé pour son esthétique… Et c’est normal. C’est enfermé dans une cage d’écran que le duo entame son set. Ils apparaissent finalement sous une ovation après l’intro. Et en 1h ils vont réussir à nous transporter dans leur univers aérien. À la fois au chant et aux consoles, ils livrent une prestation aboutie. Très propre, le set manque cependant d’une graine de folie propre au live.
On décide de faire un passage express devant Mackelmore. Après avoir été agréablement surpris l’an dernier au Sziget, c’est ce vendredi complètement l’inverse. À la limite du ridicule, l’américain change de tenue entre chaque morceau, saute plus qu’il ne chante. Seule la version de la superbe Same Love rattrapera un concert trop caricatural.
On ne s’attarde donc pas et l’heure est à Meute. La troupe allemande est de retour à Longchamp après leur passage l’an dernier. Et on est venu presque que pour ça. Parce que Meute c’est un groupe qui prend des risques et qui offre des shows à la fois impressionnants musicalement et visuellement. Encore une fois, les reprises de Flume ou Deadmau5 en version fanfare vont chavirer le Dôme. Leurs compositions ne sont pas en reste. Avec même parfois du chant. Très complet, Meute enchaîne les tournées et prend de plus en plus de métier. Probablement l’un des meilleurs show de cette édition.
Et l’euphorie aidant, on décide de rester quelques minutes de plus pour voir le début du set du frenchie Vladimir Cauchemar. Le DJ de chez Ed Banger fait un carton ces dernières semaines et on comprend mieux pourquoi. Varié, énergique, bourré de références musicales, le set est parfaitement équilibré. Preuve une nouvelle fois que le label de Busy P trouve des pépites. Dernière son masque, Vladimir Cauchemar déploie une belle énergie derrière ses platines et son public lui répond bien. Une très belle fin de soirée.
JOUR 2:
Solidays peut être comblé, ce samedi est radieux et présage une très belle journée. De nombreux parisiens arrivent sur les lieux en milieu d’après midi. Parce que le programmation est plutôt riche. Avec dès 20h, l’incroyable John Butler Trio. Bien connu des festivals français, le groupe arrive à Longchamp en terrain conquis. Et ça ne ratera pas. Une nouvelle fois le folk puissant du trio australien fait mouche. Ocean montre encore le talent fou de John Butler a la guitare. La journée commence bien ! Elle continue avec Parov Stelar, DJ autrichien lui aussi habitué du festival. Et lui aussi inratable. Car même si on connaît son set par coeur après avoir écumé les routes des festivals européens, cela n’en reste pas moins festif et dansant. Mais rien de plus.
Point d’orgue de ce 2ème jour pour nous, la présence du DJ français Thylacine. L’angevin va faire voyager l’hippodrome pendant une heure. Thylacine est parti s’isoler en Argentine à bord d’un van retapé en studio d’enregistrement pour produire son deuxième album Roads. La version live de Movska est à tomber par terre. Le français manie habillement son audience entre dancefloor et mélodie aérienne. Un vrai beau live electro.
La terrible attente pour les navettes nous fait quitter le festival plus tôt que prévu. Mais une fois encore, Solidays ne déçoit pas.
JOUR 3 :
Dernier jour de ce week-end ensoleillé. Et le seul artiste britannique du festival est là. ENFIN ! Mais c’est pour la très attendue Color Party que l’on débarque. Et comme d’habitude, une jolie photo et puis s’en va. Pas grave, on arrivera plus tôt pour les australiens de Parcels. Déjà passés par We Love Green l’an passé et ou par la première partie de Two Door Cinema Club, Parcels connaît bien Paris. Là aussi, pas de surprise. Les tubes du groupe sonnent toujours aussi bien en live et font déhancher toute l’audience. Des transitions très électroniques boostent le set. Un groupe que l’on adore voir en festival pour sa bonne humeur et ses riffs si atypiques.
Le fameux. Samm Henshaw est l’unique nom britannique de cette programmation. Immanquable donc… Et en fait, on fait une sacrée découverte. Par ce qu’on ne le connaissait pas et qu’on ne s’attendait pas à un set aussi intense. En effet, le natif de Londres fait preuve d’une énergie débordante. Et d’un talent qui l’est probablement tout autant. Accompagné d’un groupe lui aussi en pleine forme, le jeune anglais manie le public présent avec précision. Parvenant à faire rentrer l’ensemble de l’audience dans son concert. Et plus les morceaux s’enchaînent, plus les danses se font distinctes et plus les parisiens chantent lorsque le chanteur fait appel à eux. Des morceaux comme Church ou Broke font mouche. Et le soulman est aussi capable de rapper. Un talent à suivre de très près.
On passe rapidement par la grande scène pour apercevoir la fin du show de la superstar Angèle. Très attendue, on n’aperçoit qu’un morceau. Vocalement impeccable, le concert est en réalité un joli show à l’américaine, édulcoré.
Enfin, pour finir la grande tête d’affiche de ce dimanche. Il s’agit de Supreme NTM. Pas forcément adapté à la génération présente à Solidays, JoeyStarr et Kool Shen parviennent malgré tout à faire bouger Longchamp. Kool Shen, très à l’aise, rappe avec puissance alors que Joey Starr, moins à son avantage vocalement, harangue la foule. Pour sa tournée d’adieu, NTM passe donc par Longchamp comme pour faire un dernier passage de témoin à la nouvelle génération. Une belle conclusion de cette 21ème édition.
Malgré une programmation largement critiquable, Solidays garde un rang qu’on ne peut pas lui enlever. Celui d’un festival accessible et placé sur le signe de la fête. Peut être même plus que sur la musique. Mais qu’importe, une nouvelle fois des dizaines de milliers de parisiens ont pu fouler Longchamp dans la bonne humeur. Et ils seront probablement encore là l’an prochain. Tout comme nous !
Crédits photo : Solidays
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