04 Oct Swim Deep : Emerald Classics
Swim Deep est de retour après quatre ans d’absence avec leur troisième album : Emerald Classics. Lettre d’amour à Birmingham, ville d’origine du groupe.
Quatre ans après l’excellent Mothers, Swim Deep revient avec Emerald Classics, une ode à Birmingham. L’Emerald est un bar dans cette ville qui passe souvent des anciennes chansons. Quand Austin Williams, le leader du groupe, a fait écouter l’album à ses amis, ces derniers ont remarqué que les chansons ressemblent à des « classiques de l’Emerald », d’où le titre. Le groupe consacre d’ailleurs la deuxième chanson, 0121 Desire, à Birmingham. En effet, la première formation venait de cette ville. Depuis, deux membres – Tom Higgins à la guitare et Zachary Robinson à la batterie – ont quitté le groupe. Ils sont respectivement remplacés par Robbie Wood et Tom « Tomaski » Fiquet. Austin Williams (chant), James Balmont (clavier) et Cavan McCarthy (basse) sont eux toujours présents.
« Dark green lights in the emerald tonight, oh I’m coming home«
Il y a donc eu quelques changements pendant ces quatre années et on sent que le groupe a mûri. Emerald Classics est plus posé, tranquille que Mothers et moins naïf que Where Heaven Are We. Cela n’enlève rien à sa qualité, puisqu’il est tout aussi bon que ces deux derniers. Swim Deep nous décevra-t-il un jour ?
Chaque album de Swim Deep a une identité forte et celui-là ne déroge pas à la règle. Avec les synthés très présents et les rythmes de guitare un peu funk par moments, Emerald Classics semble sortir des années 1980. Nombreuses des dix chansons sont mélancoliques, elles sont très énergétiques, donnent envie de danser… et de pleurer en même temps. C’est notamment le cas de Sail Away, Say Goodbye, deuxième single de l’album qui a un rythme dansant, mais qui évoque la démence de la grand-mère de Williams dans une tonalité un peu triste. Il y a d’autres chansons tristes, contrairement aux deux précédents albums. On remarque alors que Swim Deep a sa propre manière de faire des chansons tristes, quoi qu’il arrive, il ne perd ni sa joie de vivre ni sa naïveté. Father I Pray, Happy as Larrie et Top Of The Pops illustrent ce nouveau type de chansons.
Pourtant, à la fin de l’album on se sent heureux. C’est parce que Swim Deep ne peut s’empêcher de faire de joyeuses chansons pleines d’énergie, c’est le cas notamment de Never Stop Pinching Myself. Comme elle clôture Emerald Classics, on est requinqué à la fin de l’écoute. Par ailleurs, c’est la chanson où l’on entend le plus le tambourin, la marque de fabrique de Swim Deep. Elle rappelle à la fois Mothers et Where Heaven Are We. 0121 Desire, Drag Queens in Soho et To Feel Good sont aussi très joyeuses et nous donnent la motivation nécessaire en début de journée.
« Don’t let the morning bills decide, how I choose to live my life
Never Stop Pinchin Myself
Kick out all that badness outside
Cause I can’t be nobody else »
Enfin, même si tout le monde est excellent sur cet album, il faut saluer la voix d’Austin Williams qui est parfaite. Il est toujours très juste et semble atteindre toutes les notes avec simplicité et retenue. On dirait un voile qui vient s’apposer doucement sur les parties instrumentales, sans jamais les cacher. Vous l’aurez compris, Emerald Classics est un album totalement réussi.
Tracklist
To Feel Good
0121 Desire
Bruised
World I Share
Father I Pray
Sail Away, Say Goodbye
Drag Queen in Soho
Happy as Larrie
Top of the Pops
Never Stop Pinching Myself
Nos morceaux favoris : Father I pray, Sail Away, Say Goodbye, Drag Queens in Soho, Never Stop Pinching Myself
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